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Sarkozy ne veut pas de traité d'amitié avec l'Algérie Dans une lettre aux anciens pieds-noirs du Comité de liaison des associations de rapatriés (CLAN-R)
Jacques Chirac n'aura pas réussi à le mettre en œuvre. Nicolas Sarkozy, s'il lui succède le 16 mai, ne veut pas entendre parler d'un traité d'amitié entre l'Algérie et la France. L'information a été révélée hier par le très influent quotidien Le Monde qui évoque une lettre envoyée par le candidat de la droite aux anciens pieds-noirs du Comité de liaison des associations de rapatriés (CLAN-R). M. Sarkozy écarte toute relance de ce projet. Bien sûr, l'ex-ministre de l'Intérieur que certains ne se privent pas de présenter (?) comme un ami du président Bouteflika n'oublie pas l'amitié. Avant de se rendre à Alger à l'automne dernier, il soulignait que cette valeur n'avait pas besoin d'être gravée dans le marbre d'un traité. En fait, le tout est dans le sens de cette valeur. “L'Algérie a d'immenses ressources énergétiques. La France maîtrise les technologies de l'électricité nucléaire. Nous devons trouver les bases d'une coopération équitable”, insiste-t-il cité par Le Monde. Pour l'histoire, Benjamin Stora qui soutient la candidate de gauche, Ségolène Royal, l'enterrement du projet de traité d'amitié “est une déclaration de guerre envers l'Algérie”. Mais là n'est pas le seul refus de M. Sarkozy, à en croire le même journal. Il écarte aussi l'idée d'un travail historique commun entre Français et Algériens, une idée notamment défendue par Jacques Chirac et le ministre des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy. “Nous devons aujourd'hui construire ensemble l'avenir sans repentance, sans réécrire notre histoire avec l'Algérie”, estime M. Sarkozy. Réponse de Stora : “Cinquante ans plus tard, écarter toute possibilité que des historiens français et algériens puissent travailler ensemble c'est soutenir qu'aucun compromis n'est possible. On ne peut pas demander aux Algériens de reconnaître leurs exactions alors que nous n'en reconnaissons aucune dans notre histoire officielle”. Par ailleurs, M. Sarkozy est d'accord avec les rapatriés (pieds-noirs et harkis) que la commémoration de la guerre d'Algérie ne se fasse pas le 19 mars. Une idée défendue, en revanche, par Ségolène Royal. Y. K.