La commission politique nationale de surveillance des élections législatives (CPNSEL) du 17 mai prochain a procédé, hier, au tirage au sort des créneaux d'intervention des 24 partis politiques et 102 listes de candidats indépendants (ces derniers sont regroupés dans une seule entité), à l'ENTV et sur les trois chaînes nationales de radio (Chaînes I, II et III), pendant les 19 jours de campagne électorale (du 26 avril au 14 mai). Avant de lancer l'opération, des membres de la commission ont expliqué aux représentants des partis politiques les règles et le temps de passage sur la chaîne unique et les trois supports de la radio. Ainsi, la Télévision algérienne accorde 41 heures de ses programmes à la campagne électorale. Cette durée est divisée en 492 unités, de 5 minutes chacune. Quatre créneaux horaire, de 30 minutes, sont choisis (6h25 à 6h55 ; 12h25 à 12h55 ; 17h25 à 17h55 et 19h25 à 19h55), avec une avance de 15 minutes sur les trois derniers timings durant le week-end. Plus généreuses, les Chaînes I, II et III offrent aux candidats à la députation, dans la perspective de défendre leurs idées, 114 heures, soit 1 368 unités, également de 5 minutes chacune. Les heures d'intervention correspondent, à quelques différences près, à celles fixées pour l'Unique. Elles sont programmées juste avant les flashs d'informations. Un parti politique dispose, au maximum, de deux unités (10 minutes) d'intervention par jour. Il est contraint de consommer un crédit horaire de 5 minutes au minimum. Celui qui lui est attribué par tirage au sort. Selon Saïd Bouchaïr, les formations politiques et les candidats indépendants ont tout intérêt à bien gérer les horaires et l'ordre du passage qui leur échoient par le hasard d'une opération qui n'obéit à aucune règle cartésienne. “S'ils dédaignent un créneau qu'ils jugent inintéressant, ils risquent de voir achever le tirage au sort sans qu'ils aient réparti la totalité du temps d'intervention auquel ils ont droit”, a prévenu le président de la CPNSEL. Les rendez-vous de la mi-journée et du prime time (la demi-heure qui précède la diffusion du journal télévisé), sont assurément les plus convoités. Ils ne profiteront, pourtant, qu'aux plus chanceux. Le temps de la campagne électorale par le biais des médias lourds n'est pas, par ailleurs, partagé à égalité entre les partis politiques et les indépendants en lice pour les législatives. Les formations politiques, ayant déposé le plus grand nombre de listes électorales auprès du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, interviennent plus longtemps à l'ENTV et sur les chaînes nationales de la Radio algérienne. Saïd Bouchaïr a incité les partis politiques à assumer pleinement leur rôle dans le contrôle du scrutin et surtout à demander les PV des votes, afin “d'écarter toute suspicion de fraude”. Souhila H.