La capacité de production de cette unité sise à Tlemcen est de 200 000 m3/jour. Les travaux du projet d'usine de dessalement de l'eau de mer sis à Honaïne, dans la wilaya de Tlemcen, démarreront dès le mois de juin prochain. D'une capacité de 200 000 m3/jour, cette unité alimentera la population de cette localité et celle des zones limitrophes en eau potable répondant aux normes requises par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à compter de l'année 2009. Ce projet fait partie de 13 autres inscrits dans un programme répartis sur plusieurs régions du pays. La société de projet, créée en juin 2006, est dénommée Miyah Bahria de Honaïne (MBH). Son capital est détenu à 49% par l'Algerian Energy Company (AEC), une société commune de Sonatrach et de Sonelgaz. Les 51% restants reviennent au groupement espagnol Geida. L'élaboration de ce Project Financing a été effectuée, faut-il le préciser, par le cabinet de Me Mustapha Hamza, qui a également concrétisé quatre projets de dessalement dans ce sens. C'est pour la première fois qu'un expert local réalise ce type d'opérations confiées auparavant à des étrangers. Hier, a eu lieu au siège de Sonatrach la cérémonie de clôture financière du projet qui sera réalisé suivant la formule DBOO (Design Build Own and Operate). En termes plus clairs, sa conception, sa réalisation et son exploitation sont à la charge de l'investisseur qui en sera le propriétaire durant la période du contrat. Le système de production choisi par les initiateurs de ce projet est la filtration et la technique de l'osmose inverse. La clôture financière, explique-t-on, est un acte important car cela signifie que la société du projet est déjà créée, les partenaires identifiés et le package contractuel effectué. Le projet prévoit aussi la création d'un centre de formation où seront enseignées les techniques de dessalement de l'eau de mer. Le groupement espagnol Geida a obtenu jusque-là, 3 des 13 projets, soit 20% de l'ensemble du programme. Car, cette société maîtrise les procédés de dessalement de l'eau de mer. Trois autres projets sont, pour rappel, en construction. Outre l'unité d'El-Hamma, 200 000 m3/jour, on note l'unité de Skikda d'une capacité de 100 000 m3/jour dont une partie sera mise en service vers la fin de l'année en cours. La troisième usine évoquée est celle de Béni-Saf, qui produira 200 000 m3/jour à partir de la mi-2008. D'ici à la fin du mois de mai, les projets de Mostaganem (200 000 m3/jour) et de Cap-Djinet (100 000 m3/jour) et celui de Tlemcen verront leur clôture financière terminée, et les chantiers seront engagés. Ces projets, dont la construction sera lancée dès le mois de juillet prochain, auront globalement une capacité de plus de 1 million de m3/jour. D'autres sont en développement, à l'image de celui prévu à Ténès (Chlef) d'une capacité de 200 000 m3/jour, qui est dans l'étape de l'appel d'offres commerciales. D'ici à la fin du mois de juin, le partenaire avec qui sera créée la société de projet sera connu. Celui d'El-Tarf (50 000 m3/jour) est en phase d'évaluation et l'offre commerciale sera étudiée en juin ou, au plus tard, juillet. À cela, il y a lieu d'ajouter celui de Oued Sebt situé à Cherchell d'une capacité de production de 100 000 m3/jour. Mais, le plus grand projet sera indéniablement celui projeté à Mekta, près de Marsa El-Hadjadj à Arzew. Sa capacité de production est évaluée à 500 000 m3/jour. Neuf soumissionnaires ont répondu à l'appel d'offres et retiré les cahiers des charges. Badreddine KHRIS