Le bras de fer qui oppose les 35 arbitres de la wilaya de Béjaïa, en grève depuis le 8 mars dernier, aux instances dirigeantes du corps arbitral national perdure. La déclaration faite la semaine dernière à Liberté par le premier responsable de la commission centrale d'arbitrage, M. Chabane, pour le règlement définitif de ce confit n'a pas trouvé un écho favorable. Ces referees de la wilaya de Béjaïa montent une énième fois au créneau et durcissent leur position, ils ne veulent désormais recevoir aucun responsable, à l'exception du président de la fédération M. Raouraoua, seul à leurs yeux capable de satisfaire leurs revendications. La visite, reportée une première fois, que devra effectuer le président de la Commission d'arbitrage (CCA) à Béjaïa pour trouver des solutions se trouve compromise. “le président de la CCA veut apparemment gagner du temps pour nous amener à cesser la grève. Il se trompe, car nous sommes déterminés à poursuivre ce mouvement même jusqu'à l'année prochaine”, nous déclare au nom de ses collègues grévistes M. Aït Ikhlef, arbitre régional que nous avons rencontré, avant de poursuivre sur un ton ferme : “nous ne recevrons ni la CCA ni le président de la ligue régional de Constantine pour la simple raison qu'ils sont partie prenante dans ce conflit. Nous sommes disposés à recevoir uniquement le président de la Fédération algérienne de football.” Par ailleurs, la commission installée par ces arbitres au lendemain du déclenchement de leur mouvement de grève se réunira aujourd'hui au siège de la ligue de football de la wilaya. A. H.