RESUME : Saïd à qui elle raconte tout, la rassure. Elle a toute la vie pour corriger ses erreurs. Aziza refuse de suivre sa thérapie. Dalila en parle avec la psy. Celle-ci lui donne quelques conseils. Dalila va chercher Aziza à l'école, avec un peu de retard. Elle ne la trouve pas… -Par où est-elle passée ? se demande Dalila. J'ai emprunté le chemin habituel. Comment se fait-il que je ne l'ai pas croisée ? Elle regarde autour d'elle et ne voit pas Aziza parmi les écoliers qui rentrent chez eux. Sa classe est sortie depuis seulement quelques minutes. Le gardien le lui a dit. - Elle ne doit pas être loin, se rassure-t-elle en retournant sur ses pas. Je vais la retrouver ! Elle avance dans les rues sans cesser de scruter les alentours en espérant de tout cœur reconnaître Aziza. Quand elle monte chez elle, elle ne la trouve pas en train de l'attendre. Elle glisse la clef dans la serrure. Elle ne peut pas ouvrir. Son mari est rentré avant elle. Ou bien Hamida. Si elle n'a pas trouvé Hamida, devant la porte, c'est parce qu'elle est déjà à l'intérieur. Elle soupire de soulagement. Pendant tout le chemin, elle a paniqué ne pouvant s'empêcher d'imaginer le pire. Elle frappe et c'est Saïd qui lui ouvre. - Bonjour ! Comme se fait-il que tu sois rentré plus tôt ? - Je voulais vous accompagner chez la psy, répond ce dernier. Où est Aziza ? - Où est Aziza ? reprend-elle, en regardant vers la cuisine puis vers le salon. Elle n'est pas ici ? - Non… - Oh Mon Dieu ! s'écrie-t-elle. Saïd, je ne l'ai pas trouvée à l'école ! Je croyais qu'elle était rentrée. Elle savait que j'irais la chercher ! Je ne comprends pas pourquoi elle ne m'a pas attendue ! - Tu crois qu'elle s'est perdue ? - Je ne sais pas. Il faut qu'on la retrouve ! J'espère qu'elle ne s'est pas perdue ! - Elle connaît bien le chemin. Peut-être qu'elle est avec une camarade ? - Je ne crois pas, répond-elle. Mais pourquoi ne pas aller demander à ses camarades du quartier ? On ne sait jamais ? Peut-être qu'elles ont fait un bout de chemin ensemble ? Ils partent les voir une à une. Elles sont trois dans l'immeuble à fréquenter la même école. L'une d'elles est dans la même classe qu'elle. Les deux premières ne l'ont pas vue, même à la récréation. Quand à Lila, elle l'a aperçue. - Je l'ai entendu crier, quand je me suis tournée, je l'ai vue partir en courant, leur raconte-t-elle. - Vers où est-elle allée ? Il faut qu'on la retrouve ! - Elle a pris l'autre direction, répond la fillette. Elle avait très peur. - Qu'est-ce qui a pu l'effrayer ? - Je ne sais pas. Peut-être la police ? émet Lila. - Non, ce ne peut pas être la police. Merci… Les parents de la petite la confient à leurs voisins et vont avec eux jusqu'à l'école, espérant que Aziza serait revenue. Mais aucune trace d'elle. Saïd entre dans la boulangerie et interroge le vendeur s'il ne se serait pas passé quelque chose d'inhabituelle. - Oui, affirme ce dernier. La police a arrêté deux individus. - Vous n'auriez pas aperçu cette fillette ? demande Saïd en lui montrant une photo prise lors de son anniversaire. - Non… Mais allez poser la question au mendiant ! lui dit le vendeur. Il n'y a que lui qui peut savoir ! Saïd le remercie et rejoint sa femme qui sort de la pharmacie, déçue. - Le mendiant, peut-être qu'il l'a vue ? dit-il. - Je commence à avoir peur, murmure Dalila, les larmes aux yeux. Personne ne semble l'avoir vue. Qui sait ce qu'il lui est arrivé ? - Ne perdons pas espoir ! Viens, dit Saïd en apercevant le mendiant de l'autre côté de la ruelle. On va lui demander. Celui-ci reconnaît Aziza sur la photo. Dalila manque de s'évanouir lorsqu'il raconte ce qui est arrivé. ADILA KATIA (À suivre)