Le parti de Sadi estime que la résolution de la question palestinienne demeure la clé de la stabilité du Proche et Moyen-Orient. Le RCD considère que la crise irakienne pourrait avoir des répercussions négatives sur le problème israélo-palestinien. Dans un communiqué sanctionnant une réunion de son comité exécutif, tenue mercredi dernier, le parti de Saïd Sadi affirme : “Outre que cette crise ouvre une période d'incertitude sur la prévention et le règlement des conflits présents ou à venir sur la scène mondiale, cette tragédie risque de compliquer le problème israélo-palestinien.” Le rapport des forces militaires ne fait pas de doute sur l'issue du conflit, il reste que la résolution de la question palestinienne demeure la clé de la stabilité du Proche et du Moyen-Orient, estime le RCD qui dénonce la position américaine à l'égard de la question palestinienne. “Les Etats-Unis ne peuvent revendiquer le rôle d'arbitre de la planète et manifester une attitude aussi ouvertement partiale au détriment du peuple palestinien”, souligne le parti de Sadi. Pour le RCD, “rétablir le peuple palestinien dans ses droits légitimes est une exigence de justice et un préalable à la crédibilité de toute démarche politique dans la région”. Le RCD relève que la crise irakienne montre comment “un grand peuple dépossédé de sa souveraineté par la dictature” se voit réduit à subir “répressions internes et hypothèques extérieures”. Le parti de Sadi s'incline devant la mémoire des victimes innocentes, qui sont “hélas une fois de plus les citoyens”, et témoigne de sa sympathie et de sa solidarité avec toutes les familles endeuillées. Outre la crise irakienne, le comité exécutif du RCD a abordé la situation nationale, observant que la perspective de la présidentielle “aiguise la guerre des clans et précipite le pays dans un marasme social déjà catastrophique”. En même temps, l'effondrement économique rythmé par les “scandales financiers” et les “règlements de compte”, discrédite chaque jour un peu plus les institutions, fait-il remarquer. Concernant la situation en Kabylie qui fait face à “une répression endémique”, le RCD souligne que cette région redécouvre périodiquement “les velléités occultes” qui utilisent l'argent public pour “polluer” la région par un “activisme clientéliste et corrupteur” comme au temps du parti unique. “Aucune leçon n'a été tirée, aucune volonté politique n'apparaît pour sortir d'une impasse qui révèle au grand jour l'irresponsabilité et l'incompétence d'un pouvoir enfermé dans les pratiques ayant précisément mené l'Algérie à la ruine sanglante d'aujourd'hui”, accuse le parti de Sadi. Dans une situation de tension internationale extrême et de pourrissement démagogique interne généralisé, le RCD affirme qu'il continue ses contacts dans la foulée de la convention nationale de Tipasa afin de donner “un prolongement actualisé” aux messages de Novembre et de La Soummam. Cette démarche vise également à garantir au courant républicain une visibilité et une performance politique à la mesure des sacrifices consentis pour sauver l'Algérie, conclut le RCD. R. B.