Dans une opération coordonnée avec les gardes frontières en poste à Akid-Lotfi, les éléments de la compagnie de la Gendarmerie nationale de Maghnia ont réussi, avant-hier, un coup de filet en arrêtant trois membres faisant partie d'un réseau spécialisé dans le trafic de cocaïne entre le Maroc et l'Algérie, apprend-on de source bien informée. En effet, les éléments de la gendarmerie, agissant sur une information faisant état de la présence d'un réseau de trafiquants de drogues dures activant sur l'axe Alger-Maghnia-Oujda, ont enclenché une minutieuse et discrète enquête qui s'est soldée par l'arrestation de trois membres présumés de ce réseau, deux Algérois et un Maghnaoui à bord d'un véhicule de marque Touareg de couleur noire et de la saisie d'un échantillon de quatre grammes de cocaïne de qualité supérieure. Toujours selon les mêmes sources, le trio arrêté qui fait partie d'une filière activant entre l'Algérie et le Maroc se ravitaille auprès de fournisseurs implantés dans le Rif marocain. Ces narcotrafiquants ont été arrêtés alors qu'ils venaient de faire une commande auprès de ces fournisseurs et tentaient de regagner clandestinement le territoire algérien. Au Maroc, le trafic de drogue dure est devenu plus lucratif et moins pénible que celui du kif dont le volume est devenu un véritable problème en matière d'acheminement pour les convoyeurs. Le kif traité, à Rabat, est cédé à raison de 60 dirhams/le gramme. Quant à la cocaïne, celle-ci est cédée à raison de 500 dirhams/le gramme, l'équivalent de 5 000 dinars algériens. Par mesure de précaution, ce sont les fournisseurs marocains qui se chargent d'acheminer la marchandise prohibée sur le territoire algérien pour le compte de leurs clients qui paient cash sur place la drogue commandée sur échantillon. Signalons, enfin, que l'enquête est toujours en cours. Ali Moussa