Aux réserves de ceux qui veulent protéger le parc d'El-Kala, le représentant du ministère des Travaux publics rétorquait que ce n'était pas la première fois qu'un parc national devait être traversé par une autoroute, en donnant l'exemple d'un cas similaire au Québec. Le tracé de l'autoroute Est-Ouest commence à susciter des controverses. Après le prix qu'elle va coûter à l'Etat, maintenant c'est son tracé qui est remis en question. C'est surtout celui qui doit passer par le parc d'El-Kala (wilaya d'El-Tarf) qui suscite beaucoup de remous. On a pu avoir une idée sur la polémique que suscite ce tracé lors de l'émission hebdomadaire “Impact” de Hamid Belkacem sur les ondes de la Chaîne III. L'impression qui s'est dégagée au fil des discussions et du débat presque houleux entre les pros et les anti-tracé, c'est l'urgence de trouver une solution équitable pour départager entre “l'intérêt de l'Etat” et “la protection de la faune et la flore dans le pays”. D'ailleurs, l'animateur de l'émission a carrément lancé un appel pour l'organisation… d'un référendum sur la question. Aux réserves de ceux qui veulent protéger le parc d'El-Kala, le représentant du ministère des Travaux publics rétorquait que ce n'était pas la première fois qu'un parc national devait être traversé par une autoroute, en donnant l'exemple d'un cas similaire au Québec (d'ailleurs, il y a même un autre exemple au Costa Rica). Contourner le parc ou non, voilà la question qui est posée. Jusqu'à nouvel ordre, l'autoroute Est-Ouest passera par le parc d'El-Kala comme prévu sur le tracé. Les travaux ne sont pas encore arrivés au niveau du parc, mais ça ne va pas tarder puisque la fin des travaux est prévue pour 2009. Aussi, on ne peut que se poser des questions sur l'intérêt que suscite le parc, alors qu'il est en totale déperdition depuis qu'il a été promulgué officiellement parc national, soit depuis 1983. D'ailleurs, plusieurs routes (de moindres ampleurs qu'une autoroute, certes) ont été réalisées tout autour du parc sans que cela ait suscité des remous. Sans parler des moyens dérisoires mis à la disposition des responsables du parc pour pouvoir bien le gérer. Les associations de protection de l'environnement, pourtant nombreuses, donnent l'impression de ne pas s'intéresser au sujet qui, sous d'autres cieux, aurait suscité des “tempêtes”. Ainsi, nous nous sommes rapprochés du président de l'Anpep (Association nationale pour la protection de l'environnement et la lutte contre la pollution dont le siège national se trouve à Annaba, soit à quelques kilomètres du parc), M. Halimi. Il ne semblait pas du tout au courant de la situation et ne pouvait rien nous dire. Il s'est contenté de nous dire : “Ce matin même, nous nous sommes réunis pour parler de ce cas. Nous allons nous rapprocher de la Direction de l'environnement de la wilaya d'El-Tarf pour en savoir plus.” On a aussi pris attache avec le directeur du parc national d'El-Kala, M. Bendjedid, qui n'a pas voulu aussi s'étaler sur le sujet, préférant nous orienter vers la Direction générale des forêts : “C'est ma tutelle et c'est à elle de vous donner de plus amples informations.” Ce que nous avons fait, mais aucun responsable n'était sur place pour pouvoir nous répondre. Salim KOUDIL