La politique du secteur devra préserver le contrôle de l'Etat sur les richesses pétrolières, souligne le document. Le nouveau programme du gouvernement inscrit comme objectif l'augmentation des tarifs de l'électricité et du gaz ainsi que des prix des carburants à la pompe. Il ne fixe pas d'échéance pour la mise en œuvre de cette mesure. Le texte aborde la question des réajustements sur le mode de l'euphémisme. “Le développement du marché intérieur de l'énergie sera poursuivi à travers l'investissement public et privé et sera conforté par un cadre réglementaire approprié. Le système de tarification des produits énergétiques (électricité, gaz et produits pétroliers) continuera à évoluer et tiendra compte des conditions particulières des zones éloignées et des citoyens défavorisés. Ce développement veillera également à la protection de l'environnement et de la santé des citoyens, par la promotion de l'utilisation des produits les moins polluants tels que le GPL carburant et l'essence sans plomb.” Traduire : les prix augmenteront, mais les couches défavorisées bénéficieront d'une aide ou d'un filet social pour protéger leur pouvoir d'achat. La politique énergétique d'ouverture sera poursuivie, laisse entendre le texte. “Le gouvernement s'attellera à poursuivre le développement de ce secteur éminemment stratégique et continuera à œuvrer au parachèvement des dispositifs législatif et réglementaire, destinés à promouvoir l'investissement privé national et à attirer davantage les investissements directs étrangers (IDE) dans les secteurs des hydrocarbures, de l'énergie et des mines, tout en veillant à préserver le contrôle de l'Etat sur les richesses nationales. Clin d'œil aux amendements à la loi sur les hydrocarbures qui accordent à Sonatrach une position dominante dans le secteur des hydrocarbures. Ce qui correspond à une reprise en main par l'Algérie de ses richesses pétrolières et gazières. “L'objectif principal des réformes est, lit-on, d'accroître et de diversifier les revenus de l'Etat sur le long terme tout en améliorant la disponibilité et la qualité des produits et services fournis aux consommateurs et ce, dans un environnement d'hygiène et de sécurité adéquate”. Une meilleure couverture de la demande d'électricité ainsi que la gazéification du pays sera également poursuivie. “L'amélioration de la couverture des besoins du pays en électricité et gaz naturel sera poursuivie à travers le développement des infrastructures de transport et de distribution avec une contribution renforcée de l'Etat. À ce titre, il a été consenti, durant la période 2005-2009, un montant de 255 milliards de dinars pour l'électrification rurale et la distribution publique de gaz afin de raccorder plus de 300 000 foyers en électricité et plus de 1,2 million de branchements en gaz naturel”. La nouveauté dans le secteur, c'est l'élaboration d'un avant-projet de loi relatif au développement de l'énergie nucléaire civile et ses applications qui est en voie de finalisation. Ce programme inscrit, du reste, comme priorité du secteur la maîtrise de la sécurité des installations industrielles et des champs d'hydrocarbures. “Une attention particulière, lit-on, sera portée à la mise en œuvre des nouvelles dispositions réglementaires applicables aux zones à risques majeurs : Hassi-Messaoud, Hassi-R'mel, In-Amenas, pôle Berkine, Arzew, Skikda ainsi que la réalisation dans ce cadre de la nouvelle ville de Hassi-Messaoud qui constituera un pôle de développement.” N. R.