Les élus locaux et les habitants des cités-dortoirs se rejettent la balle quant à la responsabilité de chaque partie dans la dégradation de l'environnement. La ville de Sétif, cité célèbre jadis pour la propreté de ses quartiers, devient de plus en plus sale. Une petite promenade à travers la cité montre les carences qui inquiètent le citoyen qui ne sait plus à quel saint se vouer. En effet, derrière la façade de la “Madina nadhifa”, puisque cette propreté ne concerne que la rue du 1er-Novembre et celle de l'APN, rues longeant le siège de la wilaya, se cachent des égouts éclatés, des déchets presque solidifiés et des routes défoncées depuis plusieurs années. Il semble que la prise en charge de ces problèmes est la dernière des priorités des élus locaux qui, même à l'approche des rendez-vous électoraux, restent les bras croisés et ne prennent aucune initiative à même de préserver le cadre de vie et améliorer l'environnement local. “Cela fait plusieurs jours qu'un égout s'est éclaté à la cité et aucun responsable ne s'est donné la peine de dépêcher une équipe pour intervenir”, affirme Salah, un habitant de la cité des 1 006-Logements. L'APC, qui compte près de 600 agents de nettoiement et une flotte composée de 22 bennes-tasseuses, est loin de maîtriser la situation dans une ville qui produit plus de 300 tonnes d'ordures ménagères. F. SENOUSSAOUI