La commune de Sidi Merouane, située à une douzaine de kilomètres au nord-ouest de la wilaya de Mila, a fini par s'adjuger, pratiquement, tous les attributs de l'urbanisation sauvage. Elle est devenue, pour ainsi dire, un no man's land, tellement les coups de sape portés au tissu urbain et au foncier sont légion. En effet, si l'on s'attarde sur tous les cas de violation constatés en matière urbanistique, on risque de s'étendre longuement. Ainsi, par souci de concision, va-t-on se borner aux cas d'anarchie les plus en vue tels que l'implantation intempestive de certains projets structurants, le pavage des trottoirs de l'agglomération et le sort réservé aux espaces communs au niveau de certains ensembles immobiliers. La localisation de 21 locaux à caractère professionnel accordés à la municipalité à la faveur du programme présidentiel soulève actuellement un tollé au sein de la population locale. Pour cause, le site retenu par l'APC ne convient nullement à ce type de projets, estiment les riverains. Il est enclavé entre deux écoles et une mosquée et d'accès très difficile. C'est dire donc tous les désagréments que cela va occasionner aussi bien pour les futurs propriétaires des locaux que pour les établissements environnants. Décontenancés par ce choix pour le moins irréfléchi, les habitants du quartier de la mosquée El-Atika, à défaut de s'interposer pour empêcher ce qu'ils appellent le “massacre” de l'une des rares poches foncières encore disponibles dans la périphérie du centre urbain, se dressent en dénonciateurs. Une pétition signée par eux a été adressée tout récemment au wali de Mila. Les signataires revendiquent la délocalisation du projet afin de préserver la paix des lieux, connus, comme il est mentionné plus haut, par une concentration d'établissements scolaires et culturels. K. Bouabdellah