Le négociateur en chef iranien sur le nucléaire, Ali Larijani, s'est engagé à définir un plan de travail avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (Aiea) “dans les deux mois”, a affirmé le chef de l'agence, Mohamed El-Baradeï, après une rencontre vendredi soir à Vienne. “Le Dr Larijani s'est engagé lui-même, comme l'Iran, à travailler avec nous pour résoudre toutes les questions en suspens et nous nous sommes mis d'accord pour développer dans les deux mois à venir un plan de travail”, a déclaré M. El-Baradeï devant la presse. “Nous avons parlé d'un calendrier, des modalités et des priorités”, a ajouté le chef de l'agence onusienne, qui, par ailleurs, a rappelé que le principal problème pour l'AIEA restait la vérification sur place du développement du programme nucléaire iranien. “Notre capacité à procéder à des vérifications étendues a diminué”, s'est encore inquiété M. El-Baradeï alors que l'Iran “a acquis le savoir pour enrichir l'uranium et la capacité” pour le faire. L'Aiea tente de vérifier si le programme nucléaire iranien n'est effectivement qu'un programme civil, comme l'affirme Téhéran, et n'a pas d'objectifs militaires comme le soupçonne Washington. Le chef de l'Aiea a ajouté avoir expliqué à son interlocuteur la “nécessité” pour l'Iran de permettre aux inspecteurs “d'être en mesure d'arriver à une conclusion sur la nature du programme nucléaire iranien”. M. Larijani, de son côté, a estimé que la discussion à Vienne avait permis d'atteindre un “bon degré de compréhension sur les principes d'un cadre qui pourrait aider à résoudre” les questions encore en suspens. R.I./Agences