Alors que Washington cherche à renforcer l'embargo exercé contre l'Iran, pour son refus de suspendre l'enrichissement de l'uranium, Téhéran reçoit demain la visite de l'Agence internationale de l'énergie atomique pour s'expliquer sur son programme nucléaire. La visite, menée par le vice-directeur de l'AIEA chargé des questions de sauvegarde, Olli Heinonen, , résulte d'un accord conclu à Vienne entre le principal négociateur du programme nucléaire iranien, Ali Larijani, et le directeur de l'agence, Mohamed El Baradei. Ce dernier, qui s'était attiré les foudres de Washington après avoir implicitement dit que les Iraniens avaient le droit à la technologie nucléaire, avait indiqué le 22 juin que les deux parties essaieraient de s'entendre, dans un délai de deux mois, sur un plan d'action permettant à l'Iran de répondre aux questions de l'AIEA. L'agence attend des explications sur l'origine de traces de contamination avec de l'uranium hautement enrichi (UHE) sur des équipements, sur le sort des centrifugeuses d'enrichissement d'uranium sophistiquées de deuxième génération (P2), et sur l'obtention de plans pour mouler des hémisphères d'uranium métallique ayant des applications militaires. Des questions qui ont alimenté les interrogations sur le caractère du programme nucléaire iranien. Les Occidentaux craignent une finalité militaire au programme iranien mais Téhéran affirme qu'il a un objectif purement civil. D. B./Agences