Le nouveau centre de Commandement des Etats-Unis pour l'Afrique aura pour mission de coordonner la coopération entre les Etats-Unis et les pays africains en matière de sécurité, tout en consolidant le soutien du gouvernement des Etats-Unis aux pays qui sont leurs partenaires. Le président américain, qui avait annoncé en février dernier la création de l'Africom, a procédé le 10 juillet dernier à la nomination du général William Ward à la tête de ce centre de Commandement des Etats-Unis pour l'Afrique (Africom). Actuellement, le général Ward occupe la fonction de chef adjoint du centre de Commandement des Etats-Unis pour l'Europe, où il est chargé de superviser les activités quotidiennes des forces armées américaines dans 92 pays, y compris la majorité des pays africains. Par ailleurs, le général Ward fait partie de l'armée de terre depuis 1971. De mars à décembre 2005, il a occupé les fonctions de coordonnateur en matière de sécurité en ce qui concerne Israël et l'Autorité palestinienne. Il a également été à la tête de la force de stabilisation de l'OTAN en Bosnie et commandé une brigade d'infanterie en Somalie au début des années 1990. En outre, il a occupé des fonctions à l'ambassade des Etats-Unis en Egypte et commandé, au début de sa carrière militaire, une compagnie d'infanterie en Corée du Sud. Il appartient au Sénat américain d'entériner la nomination du général Ward avant qu'il puisse occuper ses nouvelles fonctions. George Bush compte sur ce centre pour coordonner la coopération entre les Etats-Unis et les pays africains en matière de sécurité, tout en consolidant le soutien du gouvernement des Etats-Unis aux pays qui sont leurs partenaires. Parmi les autres rôles de l'Africom figurent l'aide humanitaire et l'aide en matière de santé et de développement, qui seront des éléments importants de la mission de ce centre. Dans un communiqué de presse, le Pentagone indique : “Le but du centre de Commandement des Etats-Unis pour l'Afrique est de contribuer au renforcement des capacités des pays africains et des organisations africaines.” Il est prévu que son siège soit doté de deux chefs adjoints : un ambassadeur du département d'Etat pour les affaires civiles et militaires et un officier de haut grade pour les opérations militaires. Le personnel du siège de l'Africom devrait se composer de spécialistes du département d'Etat, de l'Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) et d'autres organismes fédéraux qui sont actuellement en relation avec leurs partenaires africains. Selon les prévisions, le siège de l'Africom devrait être ouvert en octobre, mais il ne sera réellement opérationnel qu'en octobre 2008. Jusqu'à maintenant, le pays qui abritera le siège de l'Africom n'a pas encore été désigné, ce qui a fait dire à certains hauts responsables américains qu'une partie ou l'ensemble des bureaux du siège de ce nouveau centre de commandement pourraient être réunis dans un pays africain. Ils n'excluent cependant pas de les voir répartis dans plusieurs pays africains. Cela dit, le Pentagone a exprimé le souhait que le nouveau chef de ce centre se rende dans le continent africain dès que le Sénat aura entériné sa nomination. K. ABDELKAMEL