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Entre gestion du malaise social et rationalité budgétaire
Conflits sociaux et stratégie du gouvernement
Publié dans Liberté le 27 - 08 - 2007

Le gouvernement aura donné l'impression, durant tout cet été, de parer au plus pressé,
sans trop de convictions d'affronter, à travers des actions orientées, une rentrée sociale qui s'annonce déjà problématique.
Dans ce contexte, les contours de la stratégie gouvernementale, s'il y en a une, restent pour le moins flous et renseignent peu ou prou sur une hypothétique sortie d'un véritable malaise social face auquel l'équipe de Belkhadem a fait, avouons-le, de la figuration. Nombre d'indicateurs préfigurent un mélange détonant de revendications sociales liées au manque de travail, de logements, à la pénurie d'eau, à la mal-vie tout court, au-delà d'une détérioration de plus en plus prononcée du pouvoir d'achat qui risque d'exploser à la figure des responsables du pays. Les émeutes qui éclatent un peu partout dans le pays sont là pour nous rappeler que la coupe est pleine. On aura remarqué ces derniers temps le dynamisme du département de Ould Abbas, expression d'une politique de solidarité nationale qui cache mal l'improvisation de fausses solutions du gouvernement dans ses tentatives d'installer l'accalmie sur le front social. Un front social qui ne se réduit malheureusement pas à cette seule équation. D'autant plus qu'il se trouve à la confluence d'attentes populaires d'actions gouvernementales qui agissent sur le concret. L'annonce du report de la revalorisation des salaires de la Fonction publique à novembre 2008 par le Chef du gouvernement lui-même, début juillet, n'arrange assurément pas les choses.
À cet égard, les syndicats autonomes annoncent une rentrée sociale chaude et ne cachent pas leur intention d'en découdre. En ce sens, rappelons la mise sur pied d'une coordination des syndicats autonomes de la santé, de l'éducation et du Snapap qui envisage sérieusement une grève à dimension nationale. À moins que le gouvernement décide de presser le pas dans les augmentations de salaires prévues pour les travailleurs de la Fonction publique dès l'application de la nouvelle grille des salaires et la révision de leurs statuts particuliers au cours de la prochaine rentrée sociale.
L'UGTA, rôle de pompier
À cet effet, l'UGTA peut s'avérer un précieux allié lors de la réunion prévue pour septembre prochain dans les négociations autour du pourcentage de ces augmentations. Reste à savoir si la Centrale syndicale qui avait, rappelons-le, contracté un pacte économique et social avec le gouvernement assumera convenablement son rôle de pompier et saura contenir ne serait-ce que ses propres troupes. Surtout en ce mois de septembre où la rentrée scolaire va se conjuguer avec un Ramadhan sous les auspices d'une crise sociale qui se précise de plus en plus sous l'effet de la politique économique menée, et qui a surtout consisté à mettre le cap sur l'importation au lieu d'opter pour l'encouragement de la productivité. “L'Algérie, en plus de ses besoins, a franchi un seuil dangereux des dépenses dans les importations”, devait déclarer le président de la Confédération algérienne du patronat pour souligner que si la productivité est faible, ainsi que le pouvoir d'achat des Algériens, la faute incombe au gouvernement qui se contente de promesses. Et ce qui vient compliquer la situation reste cette aisance financière affichée de l'Etat, qui renforce le sentiment d'injustice sociale qui voudrait que les richesses de l'Algérie soient inéquitablement réparties.
D'autant plus que les inégalités sociales deviennent de plus en plus évidentes et poussent nécessairement à l'inquiétude quand on voit cette explosion de violence qu'on ne reconnaissait pas à notre société.
On l'aura vu, les citoyens n'ont d'autres expressions que celle de sortir dans la rue pour demander officiellement audience à des autorités locales, qui ne retrouvent leur dynamisme qu'à la faveur de visites officielles des autorités centrales. C'est regrettable de le dire, mais il est triste de ne voir enfin une route goudronnée ou encore l'eau rétablie qu'au lendemain d'une contestation populaire violente avec son lot d'édifices saccagés à coups de pierres et de véhicules incendiés au cocktail Molotov.
Tout cela parce que quelque part, un responsable aura jugé inutile de prendre langue avec des citoyens qui ne lui demandent que de faire le travail pour lequel il est payé. Il y a urgence.
La bonne gouvernance et ses vertus, on la rencontre en Algérie dans les salons feutrés où l'on en parle doctement ou encore dans des séminaires dont les recommandations sont oubliées dans les fonds de tiroir.
Des mesures attendues
à l'issue du prochain Conseil des ministres ?
Le président de la République doit présider un Conseil des ministres qui se tiendra en principe avant la rentrée sociale. Assurément, le plus clair de ce conseil sera consacré à la situation sociale qualifiée par d'aucuns d'explosive. Flambée des prix, pénurie de pomme de terre, grèves annoncées, émeutes en perspectives… L'heure ne sera sûrement pas au bilan, le résultat est là… Une navigation à vue parfaitement illustrée par des solutions ponctuelles qui ne changent rien de fondamental aux problèmes qui se posent. Les soubresauts qui secouent le front social appellent pour ainsi dire un remède de cheval. Et on peut vraisemblablement penser que le président de la République va tout entreprendre pour désamorcer ce qu'on pourrait qualifier volontiers de bombe à retardement. Et il est tout à fait illusoire de croire que le fait de congédier des ministres défaillants ira résoudre le problème. Même si Abdelaziz Bouteflika a toutes les raisons de le faire. Car tout compte fait, la situation qui prévaut actuellement n'est sûrement pas la conséquence d'une mauvaise appréciation de la conjoncture ou encore le résultat d'une décision inappropriée, mais l'aboutissement logique d'une action gouvernementale qui ne s'est jamais inscrite dans la durée pour avoir paré au plus pressé.
Des mesures radicales, il y en aura sûrement. Mais en attendant de mettre en branle une politique efficace qui s'attaque au fond des problèmes, le plus urgent, à quelques jours de la rentrée sociale, reste de donner une véritable impulsion à l'action gouvernementale, gage d'une réelle détermination à répondre dans les meilleurs délais aux aspirations des citoyens. Autrement dit, il s'agira pour le président de la République de ne pas compromettre la réalisation des projets engagés et de limiter les turbulences de la rentrée sociale, à défaut de la réussir.
Zahir Benmostepha


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