Le Premier ministre espagnol, qui s'est vu contraint de faire machine arrière dans son dialogue avec l'Eta, se veut toujours ferme : pas de concessions aux terroristes basques. L'ETA n'obtiendra rien, a affirmé José Luis Rodriguez Zapatero au lendemain d'une grosse opération contre l'appareil militaire du groupe indépendantiste basque armé, en France, terrain de repli de l'ETA. Pour le Premier ministre, la question est : combien de temps l'organisation terroriste va durer. Zapatero, bousculé par les populations espagnoles, s'est départi de l'ETA depuis l'attentat meurtrier du 30 décembre à l'aéroport de Madrid, qui l'avait conduit à rompre le dialogue entamé avec l'organisation indépendantiste. L'ETA, qui a officiellement rompu le juin son cessez-le-feu permanent de mars 2006, est tenue pour responsable de la mort de 819 personnes en près de 40 ans d'actions terroristes pour obtenir l'indépendance du Pays basque.