Un nouveau dispositif de régulation du marché national du médicament est en route de même que l'ouverture des structures hospitalières à l'investissement étranger. C'est le principal objet du décret exécutif adopté avant-hier par le conseil du gouvernement et qui a fait l'objet, entre autres, de la conférence de presse instituée par le chef du gouvernement, animée par le ministre de la communication accompagné du ministre de la formation professionnelle et de l'apprentissage. Entre autres dispositions du texte, la création d'une agence nationale du médicament qui aura pour mission d'élaborer la liste des médicaments éligibles à l'importation et la délivrance de visa d'importation, en collaboration avec la Cnas, la nomenclature des médicaments remboursables, de fixer les prix des médicaments ainsi que les marges bénéficiaires des pharmaciens. Par ailleurs, précisera le ministre de la communication, aucun médicament ne sera le monopole d'un seul importateur. Cette disposition vise à casser les monopoles instaurés grâce à la permissivité de l'ancien texte et le laxisme des anciens responsables du secteur de la santé. Par ailleurs, le ministre de la santé a présenté un amendement à la loi sur la santé publique en introduisant l'ouverture des structures hospitalières à l'investissement privé et étranger. L'on apprend par le ministre de la communication, à qui échoit la tâche d'animer ces conférences, qui désormais seront tenues le jour même de la réunion du conseil du gouvernement, que deux hôpitaux étrangers seront réalisés dans les prochains mois. Il s'agit d'un investissement cubain. Le nouveau texte balise également la construction de la structure, la gestion avec exigence de profils professionnels comme il est le cas pour mettre de l'ordre dans le marché du médicament, notamment les détaillants, les pharmaciens. Le but du texte est, selon lui, “de mieux organiser le marché du médicament, garantir la disponibilité du produit, la qualité et la facilité d'accès” pour les consommateurs. Il a précisé, devant les inquiétudes de voir le secteur public phagocyté par le privé, que le gouvernement n'entend pas toucher au principe de la gratuité de l'accès aux soins dans les structures étatiques. Il a, toutefois, refusé de parler des épidémies et de la mystérieuse maladie de Sidi Bel-Abbès se contentant de minimiser leur ampleur. Il réservera les réponses à une prochaine rencontre où l'invité sera le ministre de la santé. L'autre sujet abordé, qui était en tête de l'ordre du jour, est le schéma directeur du secteur de la formation professionnelle et de l'apprentissage présenté par M. El-Hadi Khaldi. Il donnera les grandes lignes de ce schéma intégré dans la réforme de son secteur, mais surtout la précision de sa mise à la disposition du secteur industriel. Il rappellera une orientation du chef du gouvernement sur l'impératif de créer des filières de formation pour les besoins des grands chantiers du pays. Il évoquera la restructuration de son secteur avec une autre gestion, de nouvelles structures et des filières dynamiques adaptées aux besoins de l'industrie nationale. Djilali B.