Pour le leader du MDS, quel que soit le nom du nouveau président, il n'y a pas de changement à attendre. Le leader du MDS, qui était ce jeudi à Oran, pour participer à l'hommage rendu à feu Benzine au cours duquel a été évoqué son parcours d'homme engagé et le contenu de ses ouvrages, a saisi cette occasion pour organiser une rencontre avec la presse et ainsi pouvoir s'exprimer sur les principaux évènements de politique nationale et internationale. Développant ses thèses traditionnelles et favorites, Hachemi Chérif a une fois encore rejeté le principe des élections comme solution et comme perspective de changement, donc, le MDS ne s'inscrira pas dans cette démarche, comme il le fait depuis des années. D'ailleurs, pour lui, quel que soit le nom du nouveau président, Benflis ou un autre, il n'y a pas de changement à attendre. En parlant des partis politiques, l'orateur livrera une sorte d'appréciation toute personnelle sur ces derniers. Ainsi, le FLN et le RND, partis du système, ne se tourneront jamais vers la population. Les partis de la mouvance islamiste sont en perte de vitesse, assure-t-il, alors que les partis de la mouvance démocratique, “le FFS, le RCD et l'ANR, sont de plus en plus absents et vidés de leur substance”. Il jugera même que dans leur ensemble, ils n'ont pas les “potentialités et capacités d'assumer le changement”. Interrogé sur la déclaration faite par Lamari quant à l'éventualité d'un président islamiste et de l'armée qui “acceptera” ce président, le leader du MDS s'est interrogé : s'agissait-il là d'une tactique conjoncturelle ou encore d'une façon de bousculer les partis de la mouvance démocratique ? Mais dira-t-il de manière énigmatique :“Cette éventualité est une approche qui est à l'ordre du jour.” Durant son point de presse, Hachemi Chérif abordera encore la question des évènements en Kabylie où “même si le mouvement de protestation n'a pu se répandre dans le reste du pays, celui-ci a pris de la profondeur par son enracinement dans la population de Kabylie”. Et de poursuivre que le Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie (MAK) n'avait pas un impact des plus importants à l'heure actuelle. La question de la guerre en Irak et de la chute du régime de Saddam Hussein a été abordé en ces termes par le responsable du MDS, à savoir un lobby américano-sioniste “dont l'objectif est l'élimination des puissances moyennes dans cette région et où l'Algérie est incluse… Il y a une certaine menace sur l'Algérie”, finira par dire l'intervenant. Hachemi Chérif sur un autre point ne manquera pas de s'interroger sur la crise du groupe Khalifa. “Pourquoi explose-t-elle maintenant au grand jour ? Cela est-il lié à l'élection présidentielle de 2004 comme le laissent entendre certains observateurs ?”, s'est interrogé le numéro un du MDS. F. B.