“Au RND, nous refusons de nous situer dans l'opposition, mais nous nous battrons pour la révision des codes de wilaya et de commune, tout en revendiquant que des prérogatives supplémentaires soient accordées aux élus et aussi plus de sanctions, et même l'aggravation de sanctions, pour ceux d'entre eux qui seront responsables de mauvaise gestion”, a déclaré jeudi dernier, devant un millier de militants, le secrétaire général du RND lors d'un meeting animé à la Maison de la culture de Tizi Ouzou. Pour le numéro un du RND, doter l'élu des prérogatives nécessaires lui permettra sans doute de mieux agir pour le développement de la municipalité qu'il aura à gérer, et l'aidera aussi à mieux répondre aux attentes des administrés. Mais, de l'avis d'Ouyahia, ces prérogatives appellent à des sanctions en cas d'anarchie ou de mauvaise gestion. “Un fonctionnaire mis en cause dans un détournement a, certes, trahi l'Etat qui l'emploie, et il doit être sanctionné, mais un élu mis en cause dans un détournement a trahi à la fois l'Etat et le citoyen qui l'a élu, et il doit être doublement sanctionné. C'est pour cela que le code communal et de wilaya que nous demandons doit prévoir une aggravation de sanctions pour cette espèce d'élus”, dira-t-il, plaidant aussi pour la révision de la loi sur les finances locales. Abordant le volet sécuritaire, Ouyahia dira, après avoir rendu un grand hommage aux Patriotes, que l'éradication du terrorisme n'est qu'une question de jours. “Les jours des terroristes sont comptés et sont aussi courts que les journées hivernales”, dira-t-il, tout en insistant sur la paix retrouvée en Algérie même si, estime-t-il, il reste encore du chemin à faire. Le patron du RND clôturera son discours tout en expliquant les mesures économiques que son parti défendra pour qu'un développement pérenne soit assuré, et en plaidant pour la révision de certains mécanismes d'aide aux jeunes. Par ailleurs, lors de son meeting qu'il a animé à la salle Omnisports de Boumerdès, M. Ahmed Ouyahia, secrétaire général du RND, a plaidé pour plus de pouvoir aux assemblées élues locales. “Le pays marchera mieux si l'on laisse l'initiative aux responsables et aux élus locaux”, a affirmé l'ancien Chef du gouvernement, en citant l'exemple de la wilaya de Boumerdès où un projet important d'investissement privé de plusieurs milliards de dollars traîne encore à cause de cette politique de centralisation des décisions, précisera-t-il. M. T./S. Leslous