Dans cet entretien, le diplomate revient sur les enjeux portés par la relation entre la Turquie et l'Algérie. Des enjeux commerciaux et économiques, mais aussi politiques et sécuritaires. Liberté : Lors de la dernière visite du Premier ministre turc les échanges commerciaux entre l'Algérie et la Turquie étaient évalués à trois milliards de dollars. Qu'en est-il au juste maintenant ? Ercümend Ahmet Enç : Fin 2006, d'après les statistiques en ma possession, les échanges sont un peu plus de trois milliards de dollars. Ce qui veut dire que nous avions réalisé les objectifs que nous nous sommes fixés pour la fin 2006. En ce qui concerne l'année 2007 d'après mes statistiques, on est déjà à plus de trois milliards de dollars. Ceci pour la fin du mois d'octobre. Nous estimons qu'à la fin de cette année, le volume des échanges atteindra les trois milliards et demi, ce qui représente une augmentation de l'ordre de 20%. Ceci tout en sachant que dans mes estimations je n'ai pas pris en compte l'augmentation du prix du pétrole. Il est donc fort possible qu'avec les exportations qui sont plus chères on atteigne les quatre milliards de dollars. Votre Premier ministre a soulevé lors de sa visite des difficultés d'ordre administratif et douanier. Peut-on avoir des précisions sur la nature de ces difficultés ? Je mets vraiment l'accent sur cette question car il y a des difficultés au niveau des douanes. Mais c'est surtout les difficultés d'ordre administratif qui posent réellement problème pour nos investissements qui sont en nette augmentation et pour nos opérateurs économiques. Je sais que beaucoup de réformes ont été faites en Algérie mais à notre avis cela reste insuffisant. C'est aussi une question de pratique. Parce que vous avez parfois la législation, mais si cette législation n'est pas appliquée comme il se doit cela pose problème pour les investisseurs potentiels et pour les investisseurs qui sont déjà là. Dans les faits, qu'entendez-vous par obstacles d'ordre administratif et douanier ? Par exemple, si un investisseur turc souhaite acheter une usine qui vient d'être privatisée et que si, par exemple, le bilan soumis par l'administration ne reflète pas la vérité, ça peut poser un problème. Parce que tous les actifs doivent être remboursables et tous les passifs doivent refléter les vraies pertes de cette usine. Parfois à cause du passé, il y a de tels problèmes. Ce n'est pas au niveau du ministère de la Participation et de la Coordination des réformes ni au niveau de l'Andi que le problème se pose mais c'est au niveau des autres administrations où l'obtention des autorisations pose problème. Comme la bureaucratie est très lourde, ça prend énormément de temps pour que l'investissement soit réalisé. Et également tout ce qui concerne le système bancaire. Un investisseur doit travailler très librement, en ce qui concerne les services. C'est-à-dire qu'il doit rapatrier son argent au niveau des banques. Et à ce niveau-là, il y a des problèmes. C'est une chose dont nos investisseurs se plaignent énormément. Au niveau des douanes, c'est aussi la lourdeur et l'incapacité des ports. Un bateau qui attend longtemps avant d'être déchargé, ça demande beaucoup d'argent. Un investisseur souhaite qu'une machine qu'il a ramenée pour son usine et qui arrive au port lui parvienne le jour même. C'est surtout la lenteur et la lourdeur dont se plaignent les investisseurs au niveau douanier. Imaginez que pour un simple document, il faut aller à une dizaine d'administrations avec toute la perte de temps que cela engendre. Mais d'argent surtout… Bien sûr. C'est surtout une question d'argent. Vous dites que le problème n'est pas posé par le ministère de la Participation mais plutôt par les autres administrations. Peut-on avoir des précisions à ce sujet ? Je vais vous donner un exemple. Pour qu'un restaurateur, quel que soit son pays d'origine, ouvre ici en Algérie pour proposer ses services et ses mets, il lui faut un cuisinier qui vient de son pays d'origine. Il y a des problèmes pour la carte de séjour et la sécurité sociale. Aussi, il faut savoir qu'il faut une multitude d'autorisations requises pour ouvrir ce restaurant. Il faut des autorisations au niveau de la mairie, de la wilaya, de la Protection civile… Bien sûr que cela existe dans tous les pays du monde. Mais dans les pays où l'investissement est important on simplifie ces procédures. Ce qui n'est pas le cas en Algérie. Mais, je dois vous dire quelque chose. Je trouve cela normal en Algérie parce que votre pays est à mon avis en voie de transition. Ce que je veux dire, c'est que l'Algérie avait une économie étatique et maintenant, elle passe à une économie de marché. Nous avons vécu la même chose. C'est une transition qui demande du temps parce qu'il faut changer les mentalités. C'est aussi parce que le bureaucrate qui doit appliquer cette nouvelle législation, quand il n'a pas cette mentalité, l'application n'est parfois pas conforme à ce que stipule la loi. Quelle évaluation faites-vous de la conduite des réformes économiques en Algérie ? Les réformes ont été mises en œuvre depuis l'avènement à la présidence de la République de Son Excellence Abdelaziz Bouteflika. Ce qui pose problème pour les investisseurs et les hommes d'affaires, c'est l'application des réformes. Pensez-vous qu'il y a eu mise en œuvre de réformes économiques en Algérie ? Il y a eu un début de réformes. Mais si vous me dites si ces réformes sont suffisantes pour une économie de marché, je vous dirai que bien évidemment elles ne sont pas suffisantes. Aussi, quand on parle des réformes, il s'agit bien évidemment d'un processus continu, c'est-à-dire qu'on ne peut pas dire qu'aujourd'hui j'ai fait des réformes et que je ne ferai plus rien dans dix ans. Quand vous êtes réformiste, vous réformez votre économie et votre administration tous les jours. En évoquant la réforme bancaire, vous aviez fait état du problème de transfert des devises… Au niveau bancaire, beaucoup de réformes doivent être apportées. Nous avions les mêmes problèmes que vous dans les années soixante-dix. Et à partir des années quatre-vingt, nous avions complètement changé notre système bancaire. Je vois que par rapport à la banque et surtout en ce qui concerne les produits bancaires, c'est-à-dire que par rapport aux cartes de crédit, les mécanismes de retrait d'argent montrent que vos banques ne sont toujours pas à la hauteur des banques modernes. En Turquie, ça nous a demandé du temps et nous avions rencontré les mêmes problèmes que vous avez vécus avec Khalifa. La transition n'est pas facile. Aujourd'hui notre système bancaire est très efficace. Et puis, quand on parle des banques, tout ce qui est prudentiel est très important. Parce que les banques ne doivent pas être seulement solvables. Elles doivent donner des garanties à leurs clients s'agissant des services qu'elles offrent. Mais je vois qu'avec les dernières réformes, il y a des avancées surtout en ce qui concerne les crédits bancaires dans votre pays. Je crois que l'Algérie a fait un grand pas en avant. Je suis sûr que le ministre des Finances et la Banque centrale font des efforts pour mener à bien ces réformes. Mais ces réformes ne sont pas encore au niveau souhaité pour les investisseurs. Quel bilan faites-vous des projets d'investissements turcs en Algérie ? Quel est le nombre des investisseurs et des ressortissants turcs présents en Algérie ? Je vais vous faire un bilan de mon mandat. Je suis ici depuis quatre années et j'ai pris mes fonctions en janvier 2004. Je vais vous montrer d'où on vient et où on va. Quand je suis venu ici, j'ai remarqué une chose : il n'y avait que 37 entreprises turques présentes sur le marché algérien et très peu d'investissements : aux alentours de 40 millions de dollars. Et il y avait 150 ressortissants turcs résidents. Maintenant à la fin 2007, on a fait des projets d'investissement qui s'élèvent à 600 millions de dollars et les investissements réalisés sont de l'ordre de 158 millions de dollars. Dans quel domaine se situent ces investissements ? Il y a la farine, l'emballage, la cellulose, le propylène, l'électroménager, le ciment, la sidérurgie, le papier, la biscuiterie, le détergent, les couches bébé, les meubles, les câbles… nous sommes dans plusieurs domaines. Dans chaque secteur, vous pouvez trouver nos investisseurs. Je dois vous dire que parmi ces investisseurs, on remarque le nombre croissant des petites et moyennes entreprises. Les grandes entreprises turques ne sont pas présentes en Algérie. Je souhaite les amener à investir en tout cas ici. À ce sujet, il faut savoir que des négociations sont en cours pour différents investissements. On a proposé des investissements qui s'élèvent à peu près à un demi-milliard de dollars. Dans le domaine de l'aluminium, un investissement n'a malheureusement pas abouti. Concernant la sidérurgie, il y a un géant turc qui veut investir. Mais les négociations sont au premier stade. Nos investisseurs viennent en Algérie, ils inspectent le marché, ils repartent, ils réfléchissent et ils peuvent revenir. Moi, je suis très optimiste à ce sujet. Il faut savoir à ce sujet que le nombre des entreprises turques représentées en Algérie est de 168. Et le nombre de ressortissants turcs qui résident en Algérie est de 1 600 personnes. Mais je sais que les avions sont toujours pleins entre Ankara, Istanbul et Alger, où à peu près 5 000 Turcs sont chaque jour sur le territoire algérien avec la précision qu'ils font des séjours de courte durée. La Turquie est-elle une destination pour les investisseurs algériens ? Ceci n'est, malheureusement, pas le cas. Les entreprises algériennes en Turquie sont négligeables. Nous aimerons recevoir les investisseurs algériens en Turquie. Ce qui me fait plaisir, c'est qu'il y a des partenariats entre Algériens et Turcs en vue d'investir dans des pays tiers. Ce genre de formules rend possible l'investissement des hommes d'affaires algériens en Turquie. Le Premier ministre turc a évoqué lors de sa visite en Algérie la suppression des visas entre les deux pays. Qu'en est-il vraiment ? J'ai été surpris de lire cette information dans la presse, mais cette question n'a jamais été discutée lors des pourparlers. Mais c'est une question fort possible puisque les deux parties se plaignent des visas. C'est notamment le cas des hommes d'affaires qui se plaignent de perdre leur temps dans les consulats. Ce que nous avons fait entre les deux Etats est de s'entendre pour alléger la procédure pour donner les visas dans les meilleurs délais. Je suis sûr que les Algériens qui veulent aller en Turquie ne se plaignent pas, sauf au niveau personnel. On peut obtenir le visa pour la Turquie dans les 24 heures qui suivent la demande ou au maximum dans les trois à quatre jours. Ce n'est que durant la période estivale que des problèmes peuvent se poser en raison de l'accroissement de la demande et de l'insuffisance des fonctionnaires au niveau du consulat. Mais la suppression du visa entre les deux pays est-elle possible ? Sachez que nous entretenons de très bonnes relations avec l'Algérie. Pourquoi alors ne pas se mettre autour de la table des négociations pour discuter cette question de la suppression des visas. Nous ne sommes pas contre. Je ne vous promet rien. Mais ça peut venir. Parce qu'il y a eu la signature d'un très important traité d'amitié entre les deux pays. Nous pouvons à ce propos trouver des formules de simplification de cette procédure. Comme, par exemple, donner des visas aux portes des frontières et aux aéroports. On peut arriver à un niveau comme si le visa était complètement supprimé. En ce sens que vous pouvez partir avec votre passeport à Istanbul et aux frontières, on vous appliquera le visa. Sans faire de queue au niveau de l'ambassade. C'est possible. Mais pour cela, il faut qu'il y ait négociation entre les deux pays autour de cette question. Un Président islamiste a été élu à la tête de l'Etat turc. Quelles incidences sur la politique étrangère d'Ankara ? Vous dites que le président turc est un islamiste, ce qui est complètement inconcevable selon la Constitution turque. La Turquie, selon sa Constitution, est un Etat de droit, démocratique, social et laïque. Le chef de l'Etat ne peut aucunement être un islamiste. C'est inconcevable. Il peut être musulman comme c'est le cas de 99% de la population turque, mais pas un islamiste. Si l'on utilise le terme islamiste dans le sens péjoratif, c'est-à-dire fondamentaliste, radical, c'est vraiment inconcevable en Turquie. D'ailleurs notre président l'a fait savoir en prêtant serment devant le Parlement en disant qu'il appliquera la Constitution. Pour moi, notre président n'est pas un islamiste, mais simplement un musulman. Je vous pose cette question parce que les Constitutions et les lois d'une République peuvent être remises en cause et révisées. Existe-t-il des mécanismes constitutionnels, législatifs pouvant permettre un bouleversement des choses de telle façon à remettre en cause la nature laïque de l'Etat turc avec votre actuel président ? Ce n'est pas uniquement en ma qualité d'ambassadeur que je vous répond mais également en ma qualité de ressortissant turc. Nous sommes l'écrasante majorité des Turcs à être favorables à la laïcité et nous ne voulons pas que la religion interfère dans la politique. Donc le Parti de la justice et de la démocratie peut avoir des députés dans son rang qui ont été dans le passé dans des mouvements qu'on qualifie d'islamistes, mais notre président et notre Premier ministre et différents porte-parole de ce parti ont fait savoir au public qu'ils sont pour la laïcité et qu'en pratique, ils resteront toujours laïcs dans la législation. Aussi sachez que le Premier ministre turc quand il était à Alger, il a dit à Son Excellence le président Bouteflika que le noyau de la politique, c'est l'homme, ce n'est pas la religion. Nous voulons travailler pour l'homme et l'homme est libre de pratiquer la religion de son choix. Cela ne nous regarde pas. Je trouve que c'est une garantie de plus donnée par le responsable turc. Je dois ajouter que dans le système turc depuis 1923, chaque Constitution qu'il y a eu, des garde-fous ont été placés pour que les processus de l'Etat laïc soient respectés. C'est pour cela d'ailleurs que dans le passé, des partis politiques ont été interdits par la cour constitutionnelle car ils étaient d'obédience islamiste, tout comme certains députés ont été traduits devant les tribunaux pour avoir agi contre les principes de l'Etat. Les systèmes, comme disent les Anglais, ont des cheek and balance. C'est-à-dire qu'on vérifie toujours si le pouvoir, l'opposition, les partis politiques restent fidèles aux principes de la Constitution. Sachez que si un jour un chef d'Etat turc s'avère être un islamiste, il ne restera pas au pouvoir. Ankara sera-t-il toujours engagé dans la lutte contre le terrorisme ? Le terrorisme est notre plus grand problème, car nous avons le terrorisme d'El-Qaïda, le terrorisme du PKK, et nous avons certains groupuscules qui commettent des attentats. Pour nous, tous ces groupes terroristes sont sur un pied d'égalité. C'est ce que nous avons défendu pendant des décennies, c'est ce que nous défendons et c'est ce que nous défendrons encore et toujours. Le but des terroristes est de semer la terreur, la panique au sein de la population pour déstabiliser un pays. On ne peut pas arriver au pouvoir, diviser un pays en deux ou en trois ou faire un pays chrétien ou musulman par la voie de la terreur. Ce que font les terroristes est simplement de tuer des gens innocents. La Turquie est un pays démocratique, toutes les voies sont ouvertes aux gens qui désirent faire de la politique et on est libre de dire ce que l'on veut. Moi, je trouve que quand il y a une organisation terroriste, on remarque derrière qu'il y a toujours des intérêts très chers. C'est-à-dire que même si cette organisation lutte pour quelque chose qu'elle définit en réalité, elle est au service des autres. Donc ceux qui veulent déstabiliser un pays, ceux qui veulent déstabiliser une région ont toujours recours à la terreur. Pour nous, le terrorisme est un grand problème et nous avons toujours dit à nos amis qu'il ne faut pas différencier entre les terroristes. Pour nous il y a la terreur et le terroriste. Ce que je veux dire en parlant de la terreur c'est qu'il ne faut jamais perdre de vue que quand quelqu'un est votre terroriste, il est bien, mais quand il est le terroriste des autres, il est mal. C'est inconcevable. Il y a un proverbe turc qui dit que “le serpent qui ne me pique pas peut vivre des centaines d'années”. Un serpent peut toujours vous piquer. Parce qu'il peut se tourner vers vous quand vous croyez qu'il va aller piquer l'autre. Donc ceci était le cas avec Asala, le groupe terroriste arménien qui pendant des années avait assassiné des diplomates turcs, plus d'une trentaine, et plus d'une soixantaine de personnes parmi les représentants de la communauté turque à l'étranger. Et quand à Orly, à l'aéroport de Paris, ils ont commis un attentat, nos amis français avaient compris à l'époque qu'ils étaient également nuisibles à leurs intérêts et qu'ils pouvaient également tuer leurs ressortissants. Avant le 11 septembre, les pays occidentaux n'avaient pas réalisé qu'un jour que ces groupes pouvaient également tourner vers eux et les attaquer. Donc aujourd'hui, il y a toujours le même phénomène que nous vivons en Turquie. À notre frontière, il y a un groupe qui est basé, côté irakien, c'est une organisation terroriste avec tout ce qu'ils font. Pas seulement pour nous. Et ils attaquent la Turquie. Certains pays alliés, amis de la Turquie, peuvent penser que s'ils attaquent seulement la Turquie, on peut les qualifier de séparatistes jusqu'au moment où ils peuvent leur nuire, ils peuvent faire ce qu'ils veulent librement. C'est deux poids, deux mesures. Quand on veut vraiment lutter contre le terrorisme, on doit le faire sans distinguer entre les différentes organisations terroristes. Donc l'engagement de la Turquie dans la lutte internationale contre le terrorisme... Le consulat anglais, une banque hollandaise, deux synagogues juives ont été attaqués à Istanbul par El-Qaïda. Donc nous avons ce problème. Et même si nous n'avions pas ce problème quand il s'agit d'un acte terroriste, quand des innocents civils sont assassinés, ceci ne peut pas être toléré. Donc je peux vous assurer que la Turquie est un des pays les plus sincères qui ne défend aucune organisation terroriste. Et la situation en Irak… Aussi sachez que pour nous la situation en Irak est très préoccupante. Nous voulons que l'Irak redevienne un pays unifié. C'est-à-dire que l'unité politique, l'intégrité territoriale et aussi la stabilité de l'Irak, ce sont des choses qui nous sont chères. Car quand il y a une instabilité au sein d'un pays, une organisation terroriste peut venir s'implanter dans ce pays et agir à partir de là sans être gênée. Donc ce n'est pas seulement un problème pour la Turquie, mais c'est également pour l'Irak. Si aujourd'hui nous menons une lutte contre le PKK, ce n'est pas seulement pour la Turquie mais c'est également pour l'intérêt de l'Irak et de la région. C'est également pour l'intérêt des pays qui sont très loin. Parce que c'est une organisation terroriste qui est basée aujourd'hui au nord de l'Irak mais ils opèrent dans d'autre pays y compris européens. Donc si on ne mène pas une lutte commune contre cette organisation, ils vont créer des problèmes dans d'autres régions. On les qualifie de rebelles, de guérilla, c'est vraiment une organisation terroriste parce que nous n'avons aucun problème avec nos ressortissants d'origine kurde. N. M