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La fracture
Publié dans Liberté le 25 - 11 - 2007

Au lendemain des élections législatives du 17 mai dernier, le pouvoir avouait, pour la première fois depuis octobre 1988, une rupture entre la société et son Etat. Le courrier inquisitorial ne semble pas suffire à renverser la tendance et le rejet du scrutin de jeudi est largement anticipé par les observateurs.
Le divorce est en passe de se confirmer avec des élections locales, pourtant réputées moins “politiques” que les autres consultations. C'est d'ailleurs l'argument de l'optimisme officiel : pour les communes et les wilayas, les citoyens votent pour des responsables de proximité ; il leur est donc plus facile et plus indispensable de se prononcer ; ils iront sûrement faire leur choix.
C'est ignorer que la dépréciation des institutions comme expression de la volonté populaire et de l'intérêt général s'est étendue jusqu'à leurs cellules de base. Les citoyens sentent bien que les instances ont été détournées de leur vocation de service public par les pratiques de la fraude, du clientélisme et de la concussion. Le discrédit a progressivement dévalé l'échelle du dispositif institutionnel pour se répandre dans les subdivisions de l'Etat.
Dans tous les secteurs de l'activité nationale, la cooptation a toujours été chargée de mouler les ambitions individuelles dans le système de valeur dominant. Et quand cette forme arbitraire de sélection fut un moment remise en cause par l'irruption du multipartisme, il fallait inventer les moyens de formater les “opposants” qui allaient s'infiltrer dans le système de gestion. On élargit alors les “droits” aux privilèges aux “opposants” qui sont parvenus, par la contestation, dans les zones de pouvoir.
Difficile pour eux de contester ces conditions de promotion : avec le verrouillage dû au népotisme, au régionalisme et au compagnonnage, il ne reste à l'ambition ordinaire que le clientélisme politique pour intégrer le monde de la rente. Il faut passer par un appareil politique et s'efforcer de faire partie de son “quota”. Avec la bureaucratisation de l'économie, la dépréciation de la culture et du savoir, la persécution de l'intelligence, la prolétarisation de la Fonction publique et la privatisation sectaire des hautes fonctions, l'espoir d'améliorer son statut ne réside plus que dans la politique, devenue voie royale et facile de reclassement social. Pas même besoin de CV.
On peut l'observer : ce ne sont pas les forces historiquement conservatrices du système qui, en cette campagne électorale, s'acharnent le plus à convaincre les Algériens d'aller voter. De ce point de vue, et même condamnés à des sièges à la marge, les opposants partagent la même angoisse de l'absentéisme que les forces congénitalement attachées au système.
La ligne de démarcation politique est aujourd'hui entre ceux qui veulent continuer à jouer le jeu, c'est-à-dire la masse, et ceux qui ne veulent plus jouer, c'est-à-dire l'élite, “opposition” comprise, qui la “supplie” de continuer la partie.
La ligne de fracture se situe désormais entre une société réelle massivement épuisée par la prévarication, l'injustice, et une société politique qui, globalement, y trouve son compte.
M. H.
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