Au lendemain du vote, nombre de partis sont sortis de leur coquille. Dans deux communiqués rendus publics, le MDS et l'ANR sortent de leur mutisme et condamnent fermement l'essence même de la tenue de ce scrutin. «Démocratiquement peu significatives et politiquement dangereuses, ces élections n'ont fait que souligner un net divorce entre les citoyens et le pouvoir en place», a soutenu Rédha Malek dans une déclaration au nom de son parti. En précisant que le pouvoir persiste dans sa «cécité délibérée», l'ANR estime que ces élections ont prouvé, une fois de plus, leur inutilité, car ce même pouvoir serait incapable de «répondre aux besoins de la jeunesse en Kabylie et dans le reste du pays, d'imprimer une impulsion à des réformes demeurées en panne et d'édifier un Etat de droit». Des impératifs que seules «les forces de changement», sont capables d'accomplir. De son côté, le MDS affirme dans son communiqué que «le pouvoir a tenu à imposer sa mascarade, (...) manipulant sans limites les faits et les chiffres». Pour la formation d'El-Hachemi Chérif, le pouvoir est allé, à travers ces élections, «au devant d'un échec inévitable et cinglant qu'il tente de masquer avec des arguments dérisoires révélant son mépris pour les citoyens et entraînant le FFS à jouer avec le feu». Le communiqué du MDS ajoute que le rejet de ces élections frappe le pouvoir et toute la classe politique en concluant que le message profond et pressant de la société est «la rupture avec l'ordre injuste actuel et le changement dans la perspective d'asseoir la sécurité, la stabilité, le développement, le travail, la liberté et le progrès».