Le parti de Hocine Aït Ahmed (FFS) a choisi hier de clôturer sa campagne électorale pour les prochaines élections locales la capitale des Hammadites à Béjaïa, où son premier secrétaire national, K. Tabbou, a animé un meeting devant une forte assistance à la salle Opow. C'est un véritable réquisitoire que le n°2 du FFS a dressé contre le pouvoir et ses “supplétifs” lors de son intervention après qu'il s'est déclaré solidaire avec la communauté estudiantine de Béjaïa et a expliqué les raisons politiques sur la participation de son parti à cette prochaine consultation électorale. “Cette campagne électorale ouvre de nouveaux horizons et espaces de liberté après que notre parti a évalué nos participations électorales précédentes”, a déclaré l'orateur avant de soutenir que son parti a boycotté les dernières législatives “pour ne pas se moquer de vous aujourd'hui”. Par contre, estime M. Tabbou, l'engagement de son parti dans cette course électorale pour les locales consiste “à réhabiliter le politique et la proximité avec les citoyens”. L'orateur enchaîne alors son intervention par des attaques en règle contre le pouvoir et son administration en les dénonçant de vouloir “circonscrire son parti dans une géographie limitée, la Kabylie, à travers le rejet de certaines listes de son parti par l'administration”. Pour étayer ses déclarations, le premier secrétaire national du FFS exhibe des documents à son assistance contredisant les déclarations du ministre de l'Intérieur sur les motifs du rejet de quelques listes de son parti par l'administration. “Je défie le ministre de l'Intérieur à un débat public”, lance-t-il alors. “Il y a, ajoute-t-il, des dépassements graves de la part de l'administration et nous avons des preuves palpables”. “Ce sont des méthodes de voyous”, assène-t-il, sous les ovations du public. Le n°2 du FFS, qui s'en est pris à l'alliance présidentielle, n'a pas aussi épargné dans son discours les autres partis concurrents. En conclusion, même s'il ne doute pas de l'issue du scrutin qui sera marquée par la fraude, M. Tabbou a exhorté les électeurs à voter pour son parti avant d'affirmer que “nous menons un combat aux côtés de la population et au quotidien”. L. Oubira