Les cours du brut reculaient hier à l'ouverture des marchés dans la perspective d'une possible augmentation de la production de l'Opep lors de sa réunion la semaine prochaine à Abou Dhabi pour calmer la flambée des prix. Vers 10h GMT, sur l'Intercontinental Exchange de Londres, un baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier coûtait 94,28 dollars, en baisse de 1,04 dollar. À la même heure sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril pour la même échéance s'échangeait à 96,41 dollars, en baisse de 1,29 dollar. Après avoir frôlé les 100 dollars à New York et un nouveau record à Londres (à 96,65 dollars), les cours ont amorcé un mouvement de repli, qui se poursuivait hier. Les analystes estiment que l'intensification du trafic pétrolier observée dans le Golfe — qui s'est traduite par un rebond du prix des frets pétrolier — était un signe que l'Arabie Saoudite se préparait à augmenter sa production. Le Baltic Dirty Tanker Index, moyenne des taux pratiqués sur onze routes de transport de pétrole brut, a par exemple fortement progressé la semaine dernière et touché un plus haut depuis mai 2007. La progression des frets pétroliers devrait être pris comme un signe d'avertissement baissier (indiquant une progression de l'offre et donc une baisse des prix), selon les observateurs qui lient ce facteur à la tenue de la réunion de l'Opep le 5 décembre à Abou Dhabi (Emirats arabes unis). Autre facteur ayant pesé sur les prix, la forte chute de Wall Street lundi — l'indice Dow Jones ayant accusé une baisse de presque 240 points — a réactivé la crainte que la demande pétrolière ne soit entamée par un ralentissement économique des Etats-Unis, premier consommateur mondial d'or noir.