Le président iranien assiste aujourd'hui à la réunion des dirigeants des six monarchies pétrolières des pays du Golfe, à Doha. Ahmadinejad sera le premier chef d'Etat étranger à participer à une rencontre de ce niveau depuis la création du Conseil de coopération du Golfe (CCC) en 1981, proche des Etats-Unis. Sa présence a été une surprise d'autant qu'elle constitue un coup médiatique de taille au moment où les pressions s'accentuent sur Téhéran à cause de son refus de suspendre son programme d'enrichissement d'uranium. L'Iran, isolé sous la pression des Etats-Unis qui affirment garder toutes les options ouvertes, y compris militaires, pour l'empêcher de se doter de la bombe atomique, a multiplié les initiatives pour rassurer ses voisins arabes sur le caractère pacifique de son programme nucléaire. D'autre part, Téhéran vient de réaffirmer que de nouvelles sanctions de l'Onu n'aideront pas à résoudre le contentieux sur son nucléaire. Les résolutions et les sanctions seront stériles, a martelé son ministre des AE. Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu plus l'Allemagne ont d'ailleurs échoué dans leur tentative de parvenir à une décision sur de nouvelles sanctions contre Téhéran, a admis Paris qui persiste à penser que l'Onu adoptera la troisième série de sanctions. Mais c'est faire fi de Moscou et de Pékin pour lesquels il faut attendre les résultats de l'AIEA dont le rapport avait conclu que l'Iran coopérait, quoique pas de manière proactive. L'Iran estime être en droit d'acquérir des technologies sensibles et ses responsables n'arrêtent pas de déclarer que toute demande internationale au-delà des traités de l'AIEA serait inacceptable. DJAZIA SAFTA/AGENCES