Confié à deux constructeurs, l'un français et l'autre suisse-autrichien, le téléphérique de Constantine sera livré au début de l'année prochaine. Le premier essai technique de l'un des plus importants projets dont a bénéficié la wilaya de Constantine, le téléphérique, sera effectué le 27 décembre prochain, apprend-on auprès du premier magistrat de la wilaya. En effet, les travaux au niveau des trois stations ont considérablement avancé et les cabines d'une capacité de 15 places chacune ont été réceptionnées, ajoute notre source. La première télécabine reliera la rue Tatache au CHU Ibn Badis, sur une distance de 425 mètres. La seconde prendra le départ du parking du CHU jusqu'aux hauteurs du quartier El Emir-Abdelkader, sur une distance de 1 091 mètres. Ce moyen de transport, considéré comme nouveau support pour la promotion du tourisme dans la ville du Vieux-Rocher, permettra le déplacement de 2 400 passagers par jour. Aussi, il devrait améliorer certainement les conditions de prise en charge de 100 000 personnes résidant dans les quartiers nord de la ville ainsi que pas moins de 5 000 agents hospitaliers. Cela étant, beaucoup de difficultés ont entravé la réalisation du projet en question. Il s'agit, entre autres, de la nature rocheuse du sol, selon les ingénieurs de la Société métro d'Alger chargée de l'étude du projet. Ce qui a nécessité l'utilisation de gros moyens. Nos interlocuteurs ont évoqué également certaines erreurs d'appréciation, lors des premières étapes préalables au lancement des travaux. Actuellement, l'entreprise en charge de la réalisation a évoqué la nécessité de consolider le mur de soutènement du parking affecté au centre hospitalo-universitaire Ibn Badis avant l'entrée en service du téléphérique. D'autant qu'une partie du mur a été démolie, lors des premiers travaux. “L'opération de démolition d'une partie du mur, en elle-même, n'aura pas d'impact sur la stabilité du sol au niveau de ce site, mais le mur risque d'être fragilisé avec le temps, notamment, avec la densité du trafic attendue”, nous a confié un des ingénieurs rencontré sur le chantier. Par ailleurs, une visite effectuée à travers les trois stations nous a permis, entre autres, de constater l'absence de commodités d'accompagnement, en particulier, les sanitaires et les aires de stationnement. Une variante qui renseigne que le projet n'a pas vocation d'être un investissement intégré. Ceci dit, il n'est pas écarté que ces opérations soient inscrites mais n'ont tout simplement pas été concrétisées faute de planification. Radia M. Aoued