Les participants au séminaire sur la Charte africaine de la Fonction publique ont souligné hier, à Alger, la nécessité de revoir la nature juridique de la charte pour en faire “un texte juridique que les Etats signataires veillent à sa domestication dans leurs dispositifs législatifs et réglementaires internes”. Les experts, qui ont pris part à cette réunion qui a pris fin hier après trois jours de travaux, ont estimé que cette charte dont la nature juridique constitue un texte de référence depuis son adoption en 2001, “mérite un examen approfondi”. Ils ont relevé, dans ce sens, la nécessité de définir le mécanisme de suivi de l'application de la charte prévu dans son article 29 en précisant ses outils, son mode de fonctionnement et les moyens mis à sa disposition en vue d'assurer une évaluation rigoureuse et périodique. Dans la perspective d'enrichir cette carte, les participants ont jugé également important de traduire les principes et règles de la charte en programmes annuels de développement et de modernisation du service public de manière à dégager des actions concrètes, comportant des objectifs, des échéances de réalisation précises, des évaluations périodiques et des bilans. L'autre proposition visant à enrichir la Charte africaine formulée par les experts a trait à la nécessité de fixer les règles de bonne gouvernance universellement admises et des objectifs connus que l'ensemble des Etats adhérents à la charte sont tenus de suivre en permanence. Il s'agit, notamment, de “la lutte contre la corruption, l'instauration de la transparence dans l'activité de l'administration, l'amélioration permanente des qualificatifs des fonctionnaires et aussi la régulation et la maîtrise des effectifs dans la Fonction publique”. Le directeur général de la Fonction publique, M. Djamal Kharchi, a affirmé dans le même sens que la Charte africaine “doit être confortée dans sa mise en application en lui conférant un statut juridique qui consiste à faire ratifier cette charte par les Etats membres de l'Union africaine (UA) pour qu'elle devienne un instrument de l'UA”. R. N.