Des chiffres présentés par les services compétents sur cette maladie sont alarmants d'autant plus qu'ils sont en nette augmentation par rapport aux années précédentes (200 cas en 2000) et qu'une bonne partie du cheptel tend à échapper au contrôle vétérinaire. Un séminaire régional de formation sur la brucellose a eu lieu, dernièrement, à l'école de formation paramédicale de Laghouat et qui se situe dans le cadre de la formation continue, validée par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Il s'agit d'un événement important qui s'est déroulé en présence du wali, du DSP et des directeurs des établissements publics hospitaliers, ainsi que de nombreux praticiens, médecins et vétérinaires. Celui-ci a regroupé les wilayas de Laghouat, Djelfa, El Bayadh, Tiaret, Ghardaïa et Saïda. Une première journée a été consacrée au programme national à la situation épidémiologique à travers différentes communications présentées par des spécialistes dans le domaine. Des ateliers ont été organisés à ce titre durant la deuxième journée, pour présenter les différentes conduites à tenir et les nouvelles fiches techniques pour la prise en charge de cette affection, et enfin le rôle de l'intersectoriel. Des recommandations ont été établies à la fin de ce séminaire, qui sont celles de la promotion de la communication destinée au citoyen, la nécessité d'établir un plan national de lutte contre la brucellose au même titre que celui des maladies à transmission hydrique, l'instauration d'une journée de lutte contre la brucellose, la disponibilité permanente des médicaments et des réactifs et enfin la prise en charge de la brucellose animale tout en sachant que l'élevage ovin et caprin constituent un potentiel économique important dans cette région. Rappelons que près de 1 000 cas de brucellose ont été recensés cette année à Laghouat. Des chiffres jugés alarmants d'autant plus qu'ils sont en nette augmentation par rapport aux années précédentes (200 cas en 2000) et qu'une bonne partie du cheptel tend à échapper au contrôle vétérinaire. Il s'agit d'une maladie commune à l'homme et à certains animaux, due à des germes du genre brucella. Brucella melitensis (chèvres) est l'agent habituel de la maladie humaine. L'homme est contaminé par voie cutanée — la brucellose est reconnue comme maladie professionnelle — ou digestive —consommation de lait provenant d'animaux infectés ou de fromages crus (essentiellement le lben ou petit lait très apprécié et couramment consommé dans cette région pour accompagner le couscous et les dattes. La maladie d'abord observée sur le pourtour méditerranéen, est actuellement de répartition cosmopolite. Il est à noter que la Brucellose constitue la maladie à déclaration obligatoire la plus prévalante ces dernières années dans la wilaya de Laghouat après l'envenimement (scorpion). Malgré les campagnes préventives lancées par les services sanitaires et la radio locale, ce fléau continue à sévir dans cette région. Les différents problèmes rencontrés étaient ceux liés à la fréquence des complications en particulier osteo-articulaires, nécessitant un traitement d'une durée de six mois, et dont le coût pouvant aller jusqu'à 30 000 DA pour les cas compliqués nécessitant une prise en charge hospitalière. Rachid KADA