Après un examen critique de la situation qui attribue le chambardement au sein du secteur de l'éducation nationale à Tiaret à de multiples irrégularités, plusieurs personnes dont des cadres de la direction concernée et des fournisseurs originaires des régions de Sougueur, Tiaret, Djelfa, Chlef et Oran ont été présentées, samedi, devant le magistrat instructeur près la cour de Tiaret. Il est reproché à ces dernières une incohérence dans l'achat et la gestion des mobiliers scolaires et autres équipements acquis durant la période 2000 à 2002, pour certains, et la démarche pour le moins douteuse ayant émaillé la soumission et la facturation pour les autres. Au demeurant, la genèse de ce dossier remonte à la dernière visite effectuée par le chef de l'exécutif au niveau de la daïra de Oued Lili où il avait amèrement constaté la mauvaise qualité du mobilier. Un détail qui avait mis la puce à l'oreille du premier magistrat de la wilaya qui finira par découvrir que certains produits ont été surfacturés ou carrément non réceptionnés. Un constat qui avait commencé par coûter des déboires au chef de service alors en charges des dites opérations qui avait perdu son poste. Dès lors, le dossier avait été livré aux services de la brigade économique et financière de la Gendarmerie nationale laquelle, après étude, l'avait orienté vers la brigade judiciaire et économique de la Sûreté de wilaya qui avait multiplié des auditions avant de parachever par la présentation de l'affaire devant le procureur de la République qui donnera comme épilogue la convocation des personnes impliquées devant le magistrat instructeur. Toutefois, certaines sources au fait du dossier révèlent que le préjudice causé à la direction de l'éducation n'est pas loin de quatre milliards de centimes. Par ailleurs, autant rappeler qu'un serveur informatique a été dernièrement détourné du lycée Commandant-Zoubir de Tiaret vers une destination inconnue. Affaire à suivre. R. SALEM