Divers départements importants tels les télécoms, les travaux publics, l'urbanisme, les assurances, la caisse de chômage et même la cour de Tiaret… À Tiaret, après les belles détentes de l'été, se profilent les frimas des chambardements ayant touché divers départements stratégiques et sensibles. Ainsi, après le départ du directeur de l'urbanisme et des constructions (DUC) (remplacé par un de ses chefs de service,) vers la wilaya de Djelfa et la permutation opérée entre les directeurs des travaux publics (DTP) de Tiaret et Chlef, la semaine dernière a connu d'autres mouvements. À commencer par le secteur le plus sinistré de la wilaya, celui d'Algérie télécom qui, en l'espace de 18 mois seulement, a enregistré une succession de trois directeurs. Une direction qui frôlait déjà une situation antinomique le jour où M. Mezara fut expédié à Tissemsilt pour être remplacé, à Tiaret, par un autre, lequel fut frappé d'un évincement, pour céder le poste à celui qui, après seulement quelques mois, vient de connaître le même sort, après que son département eut connu des recours qui se sont soldés par la mise sous contrôle judiciaire de cinq cadres impliqués dans de sales affaires de téléphonie. Le nouveau directeur, affecté de la direction régionale de Chlef vient d'être installé. La Caisse régionale de l'allocation chômage vient de recevoir, elle aussi, un nouveau directeur en la personne de l'ancien directeur de la wilaya de Tiaret, qui est installé en remplacement de Mme Si Merabet limogée pour des raisons que nous ignorons pour l'heure. Des observateurs n'hésitent pas à endosser des doutes allant à l'encontre de la gestion de la boite par cette dame en allant évoquer un antécédent similaire qu'elle avait avec son ancienne entreprise, l'Eriad, où elle occupait le poste de chef de service. Au sein de la Cnas on enregistre l'arrivée d'un directeur, venu de Saïda où il occupait le même poste, en remplacement de celui qui s'est contenté d'être intérimaire, durant 13 mois et auquel on imposait de faire un choix ferme avec cette responsabilité et celle politique sachant qu'il est élu à l'APW et enrôlé au sein de l'exécutif. Cependant, le départ de M. Aoughzout, qui était directeur des Moudjahidine, vers la wilaya de Mascara et pour les mêmes fonctions, et remplacé par M. Aïssaoui qui occupait ce poste à Sidi Bel-Abbès, n'a pas été sans engendrer un climat de désolation au sein de la population. Jouissant d'une estime galvanisée, ce dernier fut le premier directeur de ce département à rétablir les chouhada de Tiaret tels que Ali Hamami, Kaïd Ahmed et Saâd Dahleb, des noms mis aux oubliettes, dans leur statut noble et historique. Ni les compétences, encore moins les valeurs morales des nouveaux responsables ne sont à aucun moment mises en cause, la vox populi se laisse aller dans un ciel d'interrogation quant à ces directeurs qui se sont éternisés au niveau de la wilaya de Tiaret, à l'image du Dpat, du DMI et du directeur de l'environnement, pour y être restés durant plus de 7 ans. Aussi, les mêmes langues déplorent le départ du DTP qui avait en peu de temps confirmé toute sa motivation et son savoir faire. Un départ que certains qualifient de promotionnel dans la mesure où l'on a peut-être planché sur ses qualités dans la mesure où il aura à se charger, à Chlef, du tronçon compris dans l'autoroute Est-Ouest. Par ailleurs, la cour de justice de Tiaret, qui chapeaute sept tribunaux, connaît, elle aussi, un mouvement touchant 24 cadres. Ainsi, le procureur de la république près le tribunal de sougueur est promu conseiller près la cour de Tiaret et remplacé par le procureur de la république adjoint de Tissemsilt. Le président de la chambre administrative de Tiaret est muté à Relizane où il aura à exercer les mêmes fonctions alors qu'une permutation est intervenue entre un président de tribunal et un conseiller auprès de la cour. De même, un juge d'instruction près le tribunal de Frenda est muté à Boumerdès pour le même poste, le procureur de la république de Ksar-Chellala en qualité de juge d'instruction près la cour de Constantine, alors que son homologue de Tindouf est venu le remplacer. En marge de ce mouvement, la cour de Tiaret vient d'enregistrer l'arrivée de 10 jeunes juges d'instruction ainsi que la proposition de hisser M. Kadouri, greffier, au poste de greffier en chef en remplacement de M. Benouali qui se trouve actuellement dans le collimateur de l'appareil judiciaire. R. Salem