Les lycéens de Bouira, de Boumerdès et de Tizi Ouzou étaient hier nombreux à battre le pavé, pour exprimer leur ras-le-bol quant aux conditions d'enseignement qu'ils jugent inappropriées. Cartables en bandoulière, les manifestants ont déployé des banderoles qui résument les motivations de leur action de rue. “Réformer la réforme, où va l'école algérienne”, tels sont les slogans assumés par les manifestants La marche des lycéens de Bouira s'est ébranlée à partir du lycée Seddik- Benyahia et a sillonné les artères de la ville pour se terminer par un rassemblement devant le cabinet du wali. Devant le siège de l'académie de Boumerdès, les protestataires venus de plusieurs coins de la wilaya exigent carrément “la suppression des programmes du troisième trimestre vu que l'on est à moins de 50% du programme annuel”, martèlent-ils devant l'œil vigilant de dizaines de policiers déployés aux alentours de la direction de l'éducation. Les lycéens ont également soulevé le problème de manque de moyens pédagogiques d'absence de travaux pratiques pour les filières techniques. À Tizi Ouzou, la marche a commencé du stade du 1er Novembre pour sillonner les artères de la ville des Genêts, avant d'emprunter le boulevard de l'académie. Devant le siège de la direction de l'académie, les lycéens ont exigé d'être reçus par les responsables de la direction de l'éducation. Des élèves prennent la parole pour dire la raison de leur colère. Le mouvement de grève a fait tache d'huile, puisque les villes de Bouzeguène, Tigzirt, Fréha, et d' Azazga ont enregistré la grogne des lycéens. M. T. /A. D. /Y. A.