Israël maintenait, hier, son blocus sur la bande de Gaza, et ce, malgré l'embarras causé sur la scène internationale et la demande du président palestinien Mahmoud Abbas de lever le blocage en raison du risque de crise humanitaire dans ce territoire. Face aux affirmations du mouvement Hamas selon lequel ce blocus “condamne à une mort lente” la bande de Gaza, “faute d'électricité, de médicaments et de nourriture”, Israël s'efforçait de minimiser l'effet de ses propres mesures destinées à faire cesser les tirs de roquettes contre le sud du pays. Les responsables israéliens ont ainsi affirmé qu'il n'y avait pas de crise, tout en admettant des pénuries et en rejetant sur le Hamas la responsabilité de cette situation. Le vice-Premier ministre israélien Haïm Ramon a appelé les Palestiniens de Gaza à “s'épargner des souffrances” en forçant le Hamas à stopper les tirs de roquettes contre la ville de Sdérot et ses alentours. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est dit très inquiet des conséquences humanitaires du blocus et a renouvelé son appel à un arrêt immédiat des violences dans la région. Les délégués permanents auprès de la Ligue arabe s'étaient réunis d'urgence, hier, au Caire pour discuter de la situation, tandis que le président égyptien Hosni Moubarak a appelé Israël à cesser ses attaques contre la bande de Gaza et à lever son blocus. DJAZIA SAFTA/AGENCES