Bien que la protesta des classes de terminale à Oran ait nettement baissé d'intensité, plusieurs établissements persistent dans la grève “jusqu'à jeudi”, répètent-ils. Ainsi, ces irréductibles, près d'une centaine, sont une nouvelle fois sortis dans la rue toujours aussi gaiement. Durant toute la matinée, ils ont poursuivi inlassablement leur tentative de marche et de rassemblement, se livrant à un chassé-croisé avec les forces de police qui les suivent pas à pas. Coincés dans un périmètre compris entre la Direction de l'éducation et le lycée Lotfi, les élèves de terminale en appelaient à la solidarité des autres élèves, mais surtout celle de leurs enseignants. “Quand on parle avec eux, ils nous disent que nous avons raison”, nous explique une jeune lycéenne du lycée Filaoucène. “Eux-mêmes reconnaissent que le programme est trop chargé puisqu'ils n'arrivent même pas à l'appliquer. Ils doivent le dire et participer à la grève générale de demain.” Et une autre de renchérir : “Ils sont d'accord avec nous, mais ils ont peur ; quand ils ont fait grève on leur enlève des journées de leur paie.” Les jours perdus depuis le déclenchement de cette grève commencent à inquiéter nombre de lycéens ; la politique de l'usure et la position inchangée du ministre Benbouzid quant à refuser de fixer une limite au programme pèsent désormais sur ce mouvement. F. BoumediEne