Aïn Fakroun, c'est un véritable comptoir commercial de l'est du pays dans le prêt-à-porter, destination privilégiée des familles nombreuses en quête d'achat à des prix abordables, agglomération où poussent des villas de grand standing çà et là avec des plans made in China. L'intérieur et la périphérie de la ville sont en totale contradiction avec les signes de richesse. C'est une ville complètement clochardisée par la faute du laxisme des responsables locaux que nous avons eu à découvrir à l'occasion de la visite d'inspection entamée dernièrement par le chef de l'exécutif. L'espace périphérique en direction de la voie d'évitement constitue, de par les tas d'ordures de tous genres, un véritable dépotoir, polluant l'environnement en permanence. Les habitants de ces quartiers, où devaient être réalisés une polyclinique, un CEM et un lycée, affichent une nette indifférence quant à l'impact négatif de cet environnement sur la vie de leurs enfants. D'ailleurs, ce sont ces derniers qui jettent leurs sacs-poubelles à quelques mètres de leurs habitations. Ces dernières, en majorité illicites, sans respect des règles d'urbanisme, ont été construites anarchiquement au fil des années devant le laxisme des autorités locales, défigurant ainsi l'aspect de l'agglomération. Alors que l'Etat a engagé des enveloppes faramineuses dans le cadre des divers programmes de croissance économique pour l'amélioration urbaine, des citoyens pratiquent toujours l'élevage ovin et bovin en milieu urbain. Une activité portant préjudice à l'environnement, l'espace urbain où l'odeur nauséabonde se dégage dans le ciel. K. MessAâd
