Les coupures d'eau qui durent des semaines et les multiples fuites recensées depuis des mois dans les différentes cités de la wilaya de Constantine sont à l'origine de la colère des citoyens. Contrairement aux assurances des responsables de l'ADE, après l'arrêt “momentané” du pompage au niveau du méga- barrage de Béni Haroun, suite à des fissures itératives, le calvaire des citoyens est de retour. Les perturbations de l'alimentation en eau potable touchent la majorité des quartiers de la ville et même ceux du centre-ville épargnés auparavant. Les Constantinois se sont retrouvés, encore une fois, devant des coupures d'eau allant de 72 heures à une semaine. Pour le citoyen, ce retour en arrière est une véritable dégradation du cadre de vie avec le retour des scènes désolantes héritées des longues périodes de sécheresse. Par respect aux usagers, ils exigent des responsables de l'ADE au moins une meilleure information sur le nouveau programme de distribution. En effet, certains doutent même de l'existence d'une planification. “Il n'y pas de programme, c'est l'anarchie totale”, laisse-t-on entendre. Côté ADE, le problème est limité dans le temps. Interrogés à se sujet, les responsables de l'agence précisent qu'une campagne de réparation des points de déperditions a été entamée par les services concernés durant laquelle plusieurs cités ont été privées d'eau pendant plusieurs jours. Justement, un autre problème est soulevé par les citoyens. Celui des lenteurs constatées dans l'intervention des services concernés lorsqu'il s'agit de fuites. “Une fuite d'eau importante existe dans notre quartier depuis un an sans que les services de l'ADE bougent le petit doigt pour régler le problème”, nous confie un habitant de la cité Belle-Vue. La même situation est vécue au niveau d'autres quartiers, à savoir, boulevard Belouizdad, Bentchikou, Larbi-Ben-M' Hidi, Sidi Mabrouk et Bekira où des fuites existent depuis plusieurs mois. Le comble est que des fuites d'eau ont été signalées par les citoyens au niveau de conduites… juste après leur renouvellement. Betina Souheila