La direction générale de la SNTF vient d'annoncer la signature d'un accord portant sur la redynamisation de son activité fret matières premières et produits finis avec les entreprises Arcelor Mittal El-Hadjar et Ferphos. Le directeur général de la SNTF, qui était accompagné d'une importante délégation, a rencontré le nouveau DG du complexe sidérurgique avec lequel ils ont défini les contours du programme de transport pour l'année 2008. Programme qui avait été affecté par un repli drastique d'activité durant les six derniers mois pour des raisons de sécurité essentiellement, a-t-il été souligné. Le nouveau plan fret arrêté sera de l'ordre de 5 600 t/jour, soit quelque 2 millions de tonnes par an entre le complexe sidérurgique d'El-Hadjar et le site minier de l'Ouenza. Les récentes décisions du Conseil des ministre relatives à la protection du réseau ferroviaire, qui prévoient des mesures destinées à “prévenir, punir et éradiquer les atteintes au patrimoine public ferroviaire, par l'application vigoureuse des dispositions du code pénal”, ainsi que les efforts de modernisation des infrastructures et des matériels de la SNTF, ont été favorablement accueillies par M. Bousquet. Ce dernier a indiqué, en marge de la réunion, qu'en ce qui le concerne, il a toujours privilégié ce mode de transport qu'est le rail pour les nombreux avantages qu'il offre à l'activité industrielle, notamment pour ses capacités pondérales. On rappellera que les usines d'Arcelor Mittal avaient dû se rabattre sur le “tout-camion” pendant de longs mois et qu'une société turque spécialisée dans le transport routier avait même été sollicitée pour assurer l'approvisionnement de leurs installations en matières premières et en produits finis. La fréquence par trop élevée des navettes de camions de 40 tonnes sur la RN16 et en plein tissu urbain à hauteur du pont menant jusqu'au port autonome de Annaba était devenue source de dommages pour l'infrastructure routière et de dangers pour les usagers. M. Lalaïmia a également réussi à dissuader Ferphos de recourir au transport par camions de ses produits depuis le site de phosphate de Djebel Onk en lui proposant des trains blocs à même de fonctionner 24h/24 et en nombre suffisant pour ses besoins logistiques. Le directeur général de cette entreprise a convenu, pour sa part, de reconduire la convention fret rail à concurrence de 1 005 000 tonnes/an. A. ALLIA