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Les prix de la volaille vont augmenter
Conséquence de la crise de la filière avicole
Publié dans Liberté le 18 - 02 - 2008

Ce segment d'activité risque de perdre 50 000 emplois.
Les prix du poulet sont en passe d'augmenter dans les jours à venir. Un ensemble de facteurs encourage cette hausse. Les aviculteurs tirent, en effet, la sonnette d'alarme quant à l'augmentation continue des cours de l'aliment sur le marché national. Les prix sont passés de 2 800 DA le quintal, soit 28 DA le kilogramme (kg) en 2006 à 3 500 DA actuellement.
Cette hausse est estimée à près de 30% en l'espace d'une année. Pis encore, elle se poursuivra davantage d'autant plus que les prix des céréales suivent ceux du pétrole. Devant une telle situation, jugée alarmante, les producteurs ne voient comme autre solution que de revoir à la hausse leurs prix. Le consommateur risque dans les quelques jours à venir d'acheter son poulet à 250 DA, voire 300 DA le kg.
La plaquette de 30 œufs, vendue à 190 DA, sera affichée, elle aussi, entre 250 DA et 300 DA. Les producteurs justifient leur décision par cette perpétuelle augmentation des prix de l'aliment et les pertes qu'ils subissent. “Sur chaque poulet produit, l'aviculteur perd 34,50 DA”, souligne M. Mezouane Mokrane, président de l'Association nationale de la filière avicole (ANFA). Pour une production de 200 millions de poulets/an, la perte globale enregistrée par l'activité dans la partie chair (viande) est, selon M. Mezouane, de 6,9 milliards de DA. Sur chaque œuf produit, il est perdu 1,30 DA, soit un total de 6,5 milliards de DA. Pour les deux parties (poulet et œuf), les pertes totales sont, avoue le président de l'ANFA, de 13,4 milliards de DA. “Nous vivons cette situation depuis une année et ça continue”, déplore-t-il. Par ailleurs, la consommation annuelle totale d'aliments est de l'ordre de 2,5 millions de tonnes. Avec cette quantité, il est produit 330 000 tonnes de viande blanche (poulet) et 5 milliards d'œufs. La consommation moyenne de poulet est évaluée à 10 kg/habitant/an et 150 œufs.
Or, si les prix venaient à être augmentés, la consommation baissera inévitablement. Ce qui n'arrange guère les affaires des aviculteurs. Car le pouvoir d'achat des citoyens étant ce qu'il est, rares sont les ménages qui se permettront un poulet à 300 DA le kg ! “Il y a d'ores et déjà ceux parmi nous qui ont fermé leurs exploitations et abandonné l'activité. D'autres ont révisé à la baisse leur capacité de production pour ne pas subir les mauvaises surprises du marché où la demande diminuerait. Ils font tourner leurs unités à 20% ou 30% seulement”, affirme M. Mezouane Mokrane. D'autres malchanceux, de par les gros investissements qu'ils ont consentis à travers des prêts bancaires, se retrouvent, ajoute-t-il, du jour au lendemain criblés de dettes. Cette hausse de l'aliment n'a pas été sans conséquence également sur les espèces animales ovines et bovines. Sur 2,5 millions de tonnes d'aliment, une part est ainsi consommée par l'ovin et le bovin, notamment en période de sécheresse. Avec l'augmentation des prix de l'aliment, les éleveurs vont se précipiter immanquablement vers l'abattage de leur cheptel.
Autre conséquence : si le prix de l'aliment destiné à la consommation animale dépasse largement ceux de la farine dédiée à la consommation humaine qui est subventionnée par l'Etat, l'aviculteur serait tenté d'utiliser cette dernière pour alimenter son bétail (poulet). C'est dire que les producteurs sont prêts à exploiter toutes les voies et moyens pour faire face à cette nouvelle donne du marché national. La perte d'emploi sera, en outre, l'autre répercussion que craignent les membres de l'association qui attend toujours son agrément de la part des pouvoirs publics. “Plus de 50 000 postes d'emploi directs et indirects risquent d'être perdus”, avertit M. Mezouane qui interpelle les responsables de tutelle pour une intervention immédiate avant que la filière ne disparaisse…
Badreddine KHRIS


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