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“Le Salon du livre de Paris a été une occasion perdue”
Mustapha Chérif, ancien ministre, spécialiste du dialogue des civilisations, à Liberté
Publié dans Liberté le 20 - 03 - 2008

Pour l'ancien ministre, si le fait de participer c'est donner l'occasion de cautionner l'absence de la Palestine, ne pas participer c'est apparaître comme des écrivains fermés ou rétrogrades, à l'image de certains régimes arabes. Pourquoi n'a-t-on pas pensé à traiter en tant qu'invité d'honneur à la fois Israël et la Palestine ? s'interroge-t-il. La politique de la chaise vide est toujours préjudiciable.
Liberté : Pourquoi des écrivains arabes et les associations d'éditeurs arabes ont-ils boycotté le Salon du livre de Paris ?
Mustapha Chérif : La France, pays du siècle des lumières, évidemment, a le droit d'inviter qui elle veut, Israël autant que quiconque, à ses manifestations culturelles. Le faux débat ou piège que les uns et les autres veulent imposer n'est pas à la hauteur des enjeux. Les intellectuels de bonne volonté, pas seulement les écrivains arabes, sont soumis à ce que les psychanalystes appellent la double contrainte contradictoire.
Participer cette année à ce grand événement qu'est le Salon du livre de Paris, c'est rencontrer des collègues et amis intellectuels juifs, dont nombre d'entre eux sont opposés à la politique de leur pays. Mais nul être sensé ne peut faire comme si aucun problème ne se pose. Participer c'est cautionner l'absence de la Palestine. Ne pas participer c'est apparaître comme des écrivains fermés ou rétrogrades, à l'image de certains régimes arabes. S'abstenir, sans gaîté de cœur, est l'attitude de la plupart des écrivains arabes pourtant soucieux de dialogue et de cœxistence.
Pourquoi n'a-t-on pas pensé à traiter en tant qu'invité d'honneur à la fois Israël et la Palestine ? Pourquoi n'a-t-on pas mis sur un pied d'égalité Palestiniens et Israéliens ? Tout le monde aurait accouru pour marquer l'attachement au vivre ensemble. Une belle occasion a été perdue. Cela dit, on garde encore confiance. Espérons que prochainement, la Palestine sera l'invité d'honneur.
Qu'avez-vous à répondre au président israélien qui a affirmé lors de l'ouverture du Salon : “Je suis contre les autodafés, je suis contre le boycott des livres (...) Les livres sont faits pour éveiller la réflexion, pour essayer de faire se rejoindre les idées.” ?
Non, ceux qui ont boycotté, alors que la politique de la chaise vide est toujours préjudiciable, les intellectuels arabes, israéliens et français engagés, n'ont pas boycotté le livre, c'est leur source de vie, de survie.
Ils entendent dénoncer la politique de la discrimination et celle brutale de l'occupation, et veulent opter pour un débat pacifique des idées, pour un dialogue établi en toute démocratie et dans le respect de l'autre.
Non pas dans un rapport injuste : un invité d'honneur et un grand absent. Nous avons des amis parmi les intelligentsias française et juive qui sont conscients des véritables enjeux. Avec eux, le processus de dialogue n'est jamais interrompu.
Quelles perspectives vous apparaissent-elles dans ce contexte ?
Alors que nous rêvons d'une nouvelle Andalousie et du retour irréversible de l'amitié pour relever les défis de notre temps et faire jaillir une nouvelle civilisation, qui fait tant défaut, certains, au Nord comme au Sud, cherchent à diviser et à opposer. Il faut vite régler pacifiquement ce conflit central en rappelant à Israël ses obligations internationales, mais pas en lui envoyant des signaux qui l'encouragent à les transgresser. Au Sud, nous devons assurer la démocratie, la bonne gouvernance et des réformes, nos points faibles, sans quoi la crédibilité sera lettre morte. Tout projet commun, comme cette belle idée d'union méditerranéenne, ne pourra pas voir le jour sans le règlement de la question palestinienne.
A. A.


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