La structure, qui a bénéficié du statut d'établissement public hospitalier, est donc appelée à s'agrandir davantage au grand bonheur des citoyens de la région. Pourvu que la qualité des prestations suive… L'hôpital de Boghni est en train de vivre une véritable “petite révolution”, qui fera certainement le bonheur des citoyens de la région, pourvu qu'elle aille à son terme. Cette mue, entamée après l'arrivée à la tête de la structure d'un nouveau directeur, a coïncidé avec le changement du statut de l'hôpital, devenu depuis quelques mois EPH (Etablissement public hospitalier). Mais ce qui semble surtout attirer l'attention des usagers de l'établissement, c'est l'opération “relookage” entamée par la nouvelle direction, apparemment décidée à effacer les points noirs dont souffraient jusqu'à un passé récent les lieux, notamment en matière d'hygiène hospitalière. Et dans ce cadre que d'importants travaux de rénovation des différents services de l'hôpital ont été effectués par la pose de faïence, la réfection des sanitaires et du chauffage central, la dotation des différents services de douches avec eau chaude… Dans l'enceinte de l'hôpital, les espaces verts existants ont bénéficié de travaux de jardinage et de pose de bancs, de sorte à offrir aux malades hospitalisés un lieu de détente. L'arrivée du nouveau directeur, en l'occurrence M. Hemmad, avait tout au début, suscité certains remous parmi les personnels de l'établissement. Et pour cause. M. Hemmad, qui assurait avant sa venue à l'EPH de Boghni la direction de l'hôpital de Aïn El-Hammam depuis une dizaine d'années, avait à cœur de réinstaurer la discipline au sein de la structure. Naturellement, ceux qui avaient pris le pli dans les différents services de ne pas respecter les horaires de travail se retrouvaient dans une position complètement inconfortable. Mais avec l'installation de la pointeuse, ils n'avaient pas trop le choix que de se remettre dans les rangs. Le nouveau directeur a donc fait de la gestion rigoureuse une de ses priorités. “La situation ne pouvait rester en l'état. Il fallait que ça change”, tonne M. Hemmad qui met le doigt sur un certain nombre de comportements qui ne devaient pas exister dans un établissement aussi sensible qu'un hôpital. Certes, il n'était pas facile de mettre un terme à ces réflexes négatifs, mais la remise en marche de la structure dictait une position d'intransigeance de la part de la direction. Et selon toute vraisemblance, la remise à l'ordre n'a pas nécessité de gros moyens. La nouvelle philosophie de travail semble avoir fini par se frayer un chemin. Sur un autre plan, les efforts de l'établissement se concentrent également sur la poursuite des travaux engagés pour la construction d'un nouveau pavillon dans l'enceinte de l'hôpital et qui devrait abriter de nouveaux services. L'hôpital est donc appelé à s'agrandir davantage au grand bonheur des citoyens de la région. Cependant, l'hôpital fait face actuellement à un problème qui n'est pas des moindres et qui risque d'annihiler tous ces efforts consentis pour améliorer la situation. Il s'agit, en effet, de l'absence de gardes continues de gynécologue à la maternité. Si jusqu'à présent la structure fonctionnait tant bien que mal par le biais de conventions signées avec les gynécologues privés exerçant dans la région, la décision prise par la nouvelle direction de supprimer cette collaboration a ouvert la voie à la survenue de drames qui ont secoué certaines familles. En effet, en l'absence de gardes de spécialistes, les patientes sont évacuées vers la clinique Sbihi de Tizi-Ouzou. Malheureusement, le transfert ne se passe pas toujours comme l'espèrent les concernés. Le directeur de l'hôpital reconnaît que c'est là un problème qu'il faudra rapidement solutionner si l'on veut éviter d'autres accidents. Il faut dire que le temps est compté car il s'agit là de vies humaines à sauver. Au-delà donc de ce problème dont il faut s'occuper sérieusement, les efforts accomplis jusqu'à présent par la nouvelle direction de l'hôpital sont à saluer. H. S.