À Aïn Oussera, comme dans de nombreuses localités de la wilaya de Djelfa, il subsiste encore des quartiers entiers qui vivent dans des conditions de précarité et de dénuement total. Une amère réalité que ne manqueront pas de dévoiler les résultats de la prochaine opération de recensement de la population et de l'habitat prévue du 16 au 30 du mois en cours. Ainsi, de la cité de la Gare, au quartier Medri-Rabah, en passant par Draé Nichane, des quartiers qui constituent à eux seuls près de 50% de la superficie totale de la ville, souffrent d'un retard flagrant en matière de développement et d'aménagement urbain. En se promenant dans les rues étroites du quartier Didouche-Mourad, où se trouve la plus grande concentration de la population, il serait presque impossible de déceler la moindre trace de civilisation, tellement l'endroit tient beaucoup plus d'une favela que d'une cité moderne. Les habitants que nous avons rencontrés revendiquent un minimum de dignité en aménageant leur quartier par le tapissage des voies, le renforcement des réseaux d'assainissement et d'AEP, et surtout par l'octroi d'aides à l'habitat à même de permettre à des centaines de familles de vivre décemment. Du pain sur la planche en perspective pour les responsables locaux qui doivent se pencher sérieusement sur la situation de ces quartiers déshérités en les incluant dans les différents programmes de développement. S. OUAHMED