Une étude réalisée par le ministère du Commerce, aux alentours de l'année 2006, a conclu sur le fait que l'informel dans notre pays constitue “une véritable économie parallèle”, avec pas moins de 700 marchés informels d'une superficie globale de 2,7 millions de m2 et qui regroupent plus de 100 intervenants, soit, selon la même étude, 13% des commerçants inscrits au CNRC (Chambre nationale du registre du commerce). Néanmoins, le président de la Chambre de commerce et d'industrie (Caci), Brahim Bendjaber, tiendra, néanmoins, à “corriger” les chiffres du ministère du Commerce, notamment en ce qui concerne le nombre de marchés informels qui représentent, selon lui, un nombre de 450 regroupant un peu moins de 9% des intervenants inscrits auprès de l'administration du registre du commerce estimés à 1,2 million de registres, ajoute M. Bendjaber. Selon M. Bendjaber qui intervenait hier matin sur les ondes de la Chaîne III : “L'ensemble de ces intervenants informels ne sont pas tous considérés comme tels, dès lors qu'il existe certains commerçants qui exercent avec des registres du commerce ambulants, tandis que d'autres disposent de registres dans certains endroits”, affirme-t-il. Et M. Bendjaber d'enchaîner : “Ce sont les activités pratiquées dans ces marchés qui sont considérées comme étant illégales”. Le président de la Caci réaffirme que l'activité informelle “constitue effectivement un danger pour l'économie nationale, dans la mesure où une activité qui ne paie pas ses impôts est une activité qui exerce une concurrence déloyale par rapport à une activité qui a pignon sur rue et qui paie ses impôts et ses taxes parafiscales”. “Il y a, en effet, un danger en la demeure en ce qui concerne les entreprises qui ont pignon sur rue !” insiste-t-il encore. “Actuellement, soutient Bendjaber, il existe effectivement une réelle volonté de combattre cette gangrène, et cela s'est traduit, selon lui, par l'imposition de l'impôt forfaitaire unique (IFU) qui touche 800 000 petits commerces”. Selon l'orateur, cette taxe imposable aux commerçants dont le chiffre d'affaires est de l'ordre de 3 millions de DA, est de 6%, tout en tenant à faire savoir que la Caci a formulé une demande officielle auprès de l'administration des impôts de manière à revoir cette taxe de 6 à 3%. M. T.