Le renouveau rural sera géré par un réseau informatisé national, intégrant une base de données et permettant aux acteurs concernés d'y introduire les éventuelles nouvelles informations. Une base de données détaillée de chaque commune du pays, qui permet de détecter les failles et les carences. Renouveau rural, développement durable, potentialités créatives, administration des impacts et non des moyens, action territoriale, intersectorialité, projets fédérateurs, projets intégrés, finalement, c'est une foule de concepts, aussi flatteurs qu'ambitieux, que s'est attelé à développer le docteur Rachid Benaïssa, ministre délégué en charge du Développement rural, venu en visite de travail à Mostaganem expliquer la stratégie retenue par le gouvernement, dans la perspective d'insuffler le “renouveau rural”. À travers sa longue communication, le ministre délégué est largement revenu sur le diagnostic que son département ministériel a posé à l'issue de cette première phase de la mise en œuvre de la politique du développement rural. Le diagnostic étant ficelé, il s'agira de réserver l'année courante à la consolidation du plan d'action, en prévision de la généralisation de l'œuvre jusqu'à l'horizon 2013. Le représentant du gouvernement a, en ce sens, mis en relief les fondements de la stratégie du développement rural mise en place depuis l'année 2003. Ce programme, qui préconise notamment la modernisation des agglomérations rurales et des ksour, la diversification des activités en milieu rural en sollicitant l'université et en ouvrant la voie aux jeunes, la préservation de l'environnement et la valorisation du patrimoine culturel matériel et immatériel, a enregistré, à ce jour, l'adhésion de 46 wilayas, totalisant l'inscription de 4 268 projets et la concrétisation de 836 projets de proximité de développement rural intégré. 2 265 projets sont en cours de formulation. 2 574 localités sises à travers 475 communes, relevant de 372 daïras, sont concernées pour l'heure. Au passage, le ministre soulignera le rôle et la nécessité d'impliquer tous les acteurs locaux, notamment les membres du mouvement associatif, les zaouïas et les collectivités locales, pour la réussite de la politique nationale du renouveau rural, à travers le renforcement de l'action de proximité et la vulgarisation auprès des populations rurales, des mécanismes de leur accompagnement dans la concrétisation de projets volontairement initiés et les financements mobilisés à cet effet. Mettant à contribution les technologies de l'information et de la communication, le renouveau rural sera “géré” par un réseau informatisé national, intégrant une base de données et permettant aux acteurs concernés d'y introduire les éventuelles nouvelles informations. Une base de données détaillée de chaque commune du pays, qui permet de détecter les failles et les carences. Le système, qui est opérationnel, mais qui n'est pas accessible au grand public, est destiné à assurer le suivi et l'évaluation, au jour le jour, des différents projets de proximité dans les zones rurales et permet de déceler les niveaux de blocage du programme national. “L'outil” est surtout destiné aux walis et autres responsables. Selon le docteur Benaïssa, le suivi via le web permettra d'interpeller les responsables au cas où des retards seraient enregistrés. Un appel sera fait, par le ministre délégué, aux universitaires et autres experts de la “chose rurale” pour constituer des panels, assurer la formation et faire le diagnostic des réalités locales. Il parle de thèmes fédérateurs autour du renouveau rural. Pour la mise en œuvre de cette politique qui s'étalera jusqu'en 2013, il insistera longuement sur l'intégration et sur le partenariat local. M. O. T.