Quelle réalité amère il aura vécu le fameux arbitre du match Coton-sport/JS Kabylie, Verson Lwandja, après avoir fait preuve d'une particularité flagrante en faveur des Camerounais. D'ailleurs, il fallait voir la triste mine qu'il affichait dimanche dernier à l'aéroport de Garoua, au moment où il s'est retrouvé face à face avec la délégation de la JSK en partance pour Douala, la seconde ville du Cameroun. Devant les guichets d'enregistrement, comme dans la salle d'embarquement de l'aéroport de Garoua, le sinistre Lwandja n'avait même pas le courage de lever les yeux et d'affronter les Algériens qui l'ont applaudi, par ironie, dès son arrivée à l'aéroport. Dans la salle d'embarquement, il se retrouve aussi au milieu des joueurs et des dirigeants de la JSK, et il n'avait même pas la latitude de lever la tête, et les joueurs de la JSK le foudroyèrent du regard. “Et dire que nous avons effectué des milliers de kilomètres pour nous faire poignarder par cet énergumène”, dira le joueur de la JSK, visiblement furieux de revoir cet “homme noir”. “Je souhaiterais ne plus revoir ce sinistre individu. Et voilà qu'on le retrouve sur notre chemin. Il n'a pas de conscience. Il n'a pas honte”, dira un autre joueur de la JSK. Le délégué du match, le Nigérian Feotus Okubule, intervient timidement pour calmer les esprits. “Laissez-le tranquille ! Il va rentrer chez lui”, dira-t-il au moment où un dirigeant de la JSK l'apostrophe lui aussi. “Vous aussi vous avez été complice car en tant que commissaire de match, vous auriez dû marquer votre présence avant le match, à la mi-temps et à la fin de la rencontre au niveau des vestiaires, mais vous étiez aux abonnés absents. Nous allons saisir la CAF !” lancera un autre dirigeant de la JSK. “C'est vrai que l'arbitre a été quelque peu gentil avec le Coton-Sport, mais les Camerounais méritaient leur victoire. Nous espérons de tout cœur que le Coton-Sport de cette année se qualifiera au prochain tour de la Champion's League”, nous dira un supporter de Coton-Sport à Garoua. Lorsque la colère et la frustration se conjuguent au quotidien, le ridicule aura atteint son comble lorsque les joueurs de la JSK entonnèrent à l'intérieur de l'avion qui les ramenaient à Douala en compagnie du trio arbitral du Malawi et le délégué de match algérien un chant ironique à l'intention de l'arbitre Lwandja. “Aâtina el-penalty ya l'arbitre !” scandaient les joueurs de la JSK juste avant le décollage, et l'arbitre incriminé tout comme ses assistants n'avaient d'autre choix que de baisser la tête et d'éviter tout incident. “C'est comme cela qu'ils nous font chaque année les gens de Garoua. En plus de la longue distance, 1000 km aller, 1000 km retour, et la chaleur caniculaire, les Cotonniers soudoient les arbitres et sont capables de tout faire”, dira un supporter de Douala, farouche opposant à cet arbitre et à toute l'injustice qu'il aura commis samedi dernier à Garoua, dans le Nord du Cameroun. Tout au long du vol Garoua/Douala, cet arbitre aura subi les foudres des joueurs et des responsables de la JSK, mais il ne branche point, préférant éviter les Algériens. “Ce n'est pas avec des arbitres pareils que le football africain pourra relever le niveau. C'est quand même malheureux qu'un type pareil à toutes les commodités pour détruire une équipe et anéantir tout le travail d'une saison”, martèlera Saïb face à un arbitre qui finira par récupérer furtivement ses bagages pour fuir aussitôt l'aéroport de Douala et rallier l'hôtel Lewat où il fut rattrapé par… les Canaris, car la Fecafoot avait réquisitionné le même hôtel pour tout le monde. C'est dire que cet arbitre du Malawi aura vécu un véritable cauchemar dimanche dernier. MOHAMED HAOUCHINE