Les effets désastreux de la sécheresse dont nous faisions état dans nos précédentes éditions se sont répercutés négativement sur les prix des viandes, essentiellement ovines, qui ont connu une baisse très sensible, en ce début du mois de mai. Sous l'effet de la panique, beaucoup d'éleveurs de la région steppique avaient été contraints à la transhumance vers les régions nord et ont, du coup, bradé leur cheptel pour pouvoir s'acquitter des frais onéreux des parcours de pacage, ou tout simplement pour faire face aux lourdes dépenses occasionnées par la cherté de l'aliment de bétail qui a connu une haussevertigineuse. Conséquence : les bouchers sautent sur cette aubaine et proposent aux consommateurs de la viande ovine à des prix qui défient toute concurrence. Ainsi, et après avoir longtemps plané au seuil des 600 DA, la viande de mouton est cédée entre 360 et 400 DA le kilogramme sur tout le territoire de la wilaya de Djelfa et des régions environnantes. Par ailleurs, si les bouchers et les petites bourses se réjouissent d'ores et déjà de cette situation inespérée, ceci ne semble guère faire les affaires des éleveurs et autres maquignons chez qui cette tendance baissière cause des pertes certaines en portant un sacré coup à leurs budgets tout en causant des ravages considérables à l'économie de toute la région. S. OUAHMED