Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia, a affirmé samedi soir au Forum de l'ENTV que “la bourse universitaire ne devrait pas être dissociée des autres aspects de la prise en charge des étudiants qui coûte à la collectivité quelque 190 000 DA par étudiant et par an”. Evoquant la prochaine rentrée universitaire, M. Harraoubia a réaffirmé que “les établissements universitaires sont entièrement prêts à accueillir l'ensemble des nouveaux bacheliers quel qu'en soit le nombre”. Questionné au sujet de la fuite des cerveaux, M. Harraoubia a souligné que “de nombreux étudiants ayant bénéficié d'une bourse d'études à l'étranger en post-graduation ont regagné le pays”. Il a rappelé à ce propos la mesure prise récemment pour encourager le retour des compétences nationales établies à l'étranger depuis des années, à savoir le statut particulier de l'enseignant universitaire qui comprend d'importantes améliorations liées, notamment aux compensations dont le taux sera fixé par une commission mixte. À ce sujet, le ministre a indiqué que cette démarche vient s'ajouter aux nombreux acquis réalisés par le secteur et les représentations syndicales à travers les statuts particuliers déjà en vigueur. Répondant à une question sur le système LMD (licence-mastère-doctorat), le ministre a réaffirmé que le diplôme est reconnu à l'étranger. Pour preuve, les 20 étudiants, lauréats de la première promotion du système LMD, ayant bénéficié d'une bourse pour des études en mastère, ont tous été acceptés dans des universités à l'étranger. Concernant le volet relatif aux infrastructures universitaires prévues dans le programme quinquennal, le ministre a assuré qu'en dépit de la hausse des prix des matériaux de construction “aucun retard ne sera enregistré, d'autant plus que les travaux de la plupart de ces infrastructures ont été lancés durant les premières années de la réforme”. M. Harraoubia a rappelé à cette occasion les grandes lignes du programme quinquennal et souligné les objectifs escomptés par le secteur. Il s'agit notamment, a-t-il précisé, de hisser l'université algérienne au rang des universités mondiales à travers un encadrement de qualité des enseignants et la modernisation des programmes et des techniques d'enseignement. R. N./A. H.