Plus de 15 jours après le séisme du 6 juin, qui a touché la ville d'Oran et ayant causé le décès de deux personnes, faut-il le rappeler, les effets sur les vieilles bâtisses menaçant ruine se font tragiquement ressentir encore. En effet, dans la nuit de samedi à dimanche, un effondrement s'est produit au quartier de Sidi El-Houari au n°1 de la rue Ghazi-Boudjemaâ. À minuit trente, les locataires de cette vieille bâtisse ont été réveillés par des bruits et des craquements, pris de panique, toutes les familles sortirent en toute hâte au moment où la cage d'escalier s'est totalement effondrée, entraînant avec elle des pans de mur. Dans une autre ruelle, Cherrak-Mohamed, là aussi des effondrements partiels se sont produits aux immeubles n°s3, 4 et 6. Il est à souligner qu'une petite fille de 6 ans a été blessée au bras et qu'une jeune femme enceinte a été prise de malaise. Toutes deux ont dû être évacuées aux UMC. Par ailleurs, suite à cette situation et au risque réel que présentent ces bâtisses en ruine, ce sont du même coup 27 familles qui ont dû quitter leurs habitations et qui n'ont pour tout refuge que la rue où elles se sont installées. Récemment, devant le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, le wali d'Oran avait évoqué le cas de 168 familles sinistrées qu'il fallait reloger en urgence sans oublier les quelque 1 500 familles recensées qui vivent dans des immeubles classés à hauts risques et dangereux. F. Boumediène