Une vingtaine d'ouvriers, travaillant pour l'OPGI, ont été attaqués par une bande d'individus encagoulés au quartier Gar Ettine. Un début de violence et de confrontation a failli dégénérer si ce n'était l'intervention diligente des services de sécurité qui se sont déployés en un temps record en investissant tous les points supposés chauds de la ville de Berriane, à 45 km au nord du chef-lieu de wilaya de Ghardaïa. À l'origine, l'attaque en règle subie, vers 6h30 au quartier Gar Ettine, par une vingtaine d'ouvriers agglutinés sur un camion qui se dirigeait vers un chantier de l'OPGI. En effet, une quarantaine d'individus, tous encagoulés, ont forcé le camion à s'arrêter avant de procéder à une agression caractérisée sur ses occupants, incendiant le moyen de transport et blessant une dizaine de personnes, dont un brûlé au visage et un autre blessé à la tête, nécessitant la pose de treize points de sutures. Les autres, après avoir reçu des soins ambulatoires, ont rejoint leurs foyers. Telle une traînée de poudre, la nouvelle a fait le tour de la ville, ce qui a incité quelques jeunes à essayer, encore une fois, de fermer la RN1. Avec beaucoup de promptitude, les services de sécurité se sont déployés pour assurer la sécurité et rouvrir la route nationale. Sitôt informée, vers 7h, la commission de sécurité présidée par M. Yahia Fehim, wali de Ghardaïa, s'est dirigée vers Berriane, où elle s'est rendue directement sur les lieux des affrontements avant de rencontrer les dignitaires des deux communautés d'abord séparément, ensuite, l'après-midi, conjointement. Tous les sages et notables rencontrés par Liberté, qui a assisté à la réunion, déplorent cette nouvelle manifestation de violence qu'ils rejettent énergiquement. En matière de dégâts, nous avons constaté de visu, lors de notre tournée sur les lieux de violence, quelques magasins, récemment restaurés, saccagés et vandalisés à nouveau, et ce, à divers degrés. Selon des témoins oculaires, quatre domiciles ont, aussi, subi des débuts d'incendie, vite circonscrits par les éléments de la Protection civile, dont les interventions, efficiente et efficace, ont permis de limiter les dégâts. Par ailleurs, des pierres et autres objets hétéroclites jonchant le sol, témoignent du niveau de violence atteint. Nous avons aussi appris que trois arrestations pour flagrant délit de saccage ont été opérées par les services de sécurité. Liberté a été destinataire de deux communiqués dont un émanant de l'assemblée des Azzaba, et représentant des Achaïrs de Berriane qui rejettent et dénoncent avec vigueur les actes de violence commis ce jour à Berriane et appellent la population à la retenue et au sens du devoir. L'autre émanant et signé par le wali de Ghardaïa, appelle la population, notamment les jeunes de Berriane, à ne pas se laisser entraîner par les extrémistes qui essaient, à chaque fois qu'une espèce de sortie de crise se dessine, de replonger la région dans l'horreur. Il réitère encore une fois que force reste à la loi, et que tout contrevenant sera déféré devant la justice. L. Kachemad