Malgré le verdict du Tribunal arbitral sportif (TAS) dans l'affaire Khellidi, renvoyant le dossier au président de la FAF lui demandant de rouvrir le dossier et de trancher suivant la loi et les règlements, Haddadj, pour des raisons que tout le monde ignore, préfère encore temporiser. La FAF ne veut apparemment pas admettre l'erreur commise dans le traitement de l'affaire Khellidi. Il faut reconnaître que la première erreur dans la gestion du dossier Khellidi a été commise par la Commission des règlements et qualifications (CRQ), que présidait Seddiki et qui, ce jour-là, a tranché sous la menace et la contrainte, comme certifié par tous les membres de la commission et l'ex-secrétaire général de la LNF. Ce dernier a publiquement reconnu avoir signé le PV sous la menace et la contrainte. Et là, le règlement est clair, l'article 118 des règlements généraux stipule que toute décision prise sous une quelconque influence est nulle et sévèrement sanctionnée par deux ans de suspension, une proposition de radiation à vie et une amende de 50 000 DA aux dirigeants. En plus de la rétrogradation du club en division inférieure et d'une amende de 100 000 DA. Aujourd'hui, la FAF et son président sont devant le fait accompli ; la justice sportive a levé toute équivoque quant à l'implication de la direction du club koubéen dans cette affaire. Avec des termes juridiques et en se basant sur la loi et les règlements généraux de la FAF, les juges du TAS ont prouvé que la sanction infligée au RCK était injuste et n'est pas conforme aux règlements et l'article 97 alinéa b du code disciplinaire de la FAF. Cet article traitant de la dissimulation d'identité, ne concerne nullement le cas Khellidi. Faut-il le rappeler, le RCK a été sanctionné pour dissimulation d'identité du joueur Khellidi ; or, le TAS a relevé un cas d'usurpation d'identité par des documents officiels. Qualification qui a remis en cause les premières décisions de la LNF et de la FAF. Cela dit, les conclusions du tribunal sportif, rendues par des hommes de droit et qui sont de surcroît sous serment, ne semblent pas pour autant convaincre le président de la FAF Haddadj, qui, au lieu de s'en remettre à la loi et aux règlements en restituant au RCK ses points défalqués, semble chercher à gagner du temps. Or, les choses sont claires : le RC Kouba n'a pas fauté et la fédération doit revoir ses décisions et rétablir le Raed dans ses droits : accéder en première division. Chose qui permettra au club de se consacrer uniquement à la préparation de la prochaine saison, déjà qu'il est en retard. Pour le TAS, c'est clair, la loi précise que lorsqu'il y a erreur de la part de l'une des structures (LNF et FAF), la décision reviendra directement au président de la FAF tenu de rouvrir le dossier pour statuer selon les règlements. “En cas de violation manifeste des règlements généraux par l'une des structures gestionnaires du football, le droit est conféré au président de la FAF de s'autosaisir de l'affaire traitée à laquelle il donnera la suite qu'il convient. Les membres composant notre instance tirent leur compétence de la loi et non pas des structures de gestion du football national ou des parties. Nous nous situons loin de toutes pressions ou influences. Notre tribunal traite les affaires qui lui sont soumises sur la base de la loi et des règlements généraux en vigueu.”, souligne le TAS. Le TAS avait bel et bien tranché en faveur du RCK en prouvant son innocence sur la base des règlements et de la loi, mais ne peut prendre de décision qui, en définitive, revient au président de la FAF qui devra prendre et assumer ses responsabilités en réhabilitant le RCK. En somme, la bonne foi de la direction du RCK ne fait aucun doute comme indiqué par le TAS dans son rapport, mais il semble que des cercles sont en train d'exercer une pression sur la FAF et son président afin de maintenir sa première décision contestée par la loi et les règlements. Aujourd'hui, il n'y a ni menace ni contrainte, mais il s'agit de l'application des lois et règlements et le président de la FAF, en sa qualité de garant du football national, se doit de les appliquer en premier. Chérif M.