Ce qui n'est qu'une simple affaire à l'origine est devenu par la force des choses et du temps, l'une des plus compliquées et la première dans les annales du football algérien. La direction du club koubéen ne veut pas lâcher prise afin de récupérer les points défalqués injustement. En effet, comme rapporté par Liberté, la faute commise par le joueur Khellidi, en l'occurrence “dissimulation d'identité” est frappé de prescription. Puisque, comme l'indique l'article 61 du code disciplinaire “les infractions commises pendant un match se prescrivent par deux ans ; toutes les autres infractions par trois ans (…)”. La FAF en bafouant les observations du TAS n'a fait que confirmer une décision contestée en compliquant davantage l'affaire de la saison. Pis encore, la FAF n'a même pas pris en considération les recours des membres de la LNF et du CRQ qui ont tous clairement reconnu que la décision prise le 28 mai dernier en défaveur du RCK est entachée d'irrégularités puisqu'elle a été prise sous la menace et la contrainte. Cela dit, à la FAF, on ne veut rien entendre, d'où la volonté de compliquer encore plus l'affaire Khellidi. Aujourd'hui, il est clair que la FAF veut encore gagner du temps afin de fermer toutes les portes au club koubéen à quelques jours du début du championnat. Cependant du côté de Kouba, on ne se décourage pas pour autant afin de recouvrer leurs droits les plus légitimes et c'est ainsi que le TAS est saisi encore une fois avec de pièces supplémentaires, à savoir l'article 62, qui vient en complément de l'article 61. Ainsi, les trois délais de la prescription déjà passés, la FAF devait au lieu d'adopter la politique de la fuite en avant reconnaître que l'affaire n'a pas été traitée d'une manière “saine avec le respect des règlements”. Au contraire, le traitement de l'affaire ne répondait aucunement aux règlements généraux de la FAF, ni au code disciplinaire, mais plutôt à d'autres considérations qui ne pénalisent que le RCK. La FAF se verra sûrement changer d'avis puisque le TAS qui étudie actuellement le second recours et dont la décision est attendue d'un jour à l'autre se référera uniquement aux lois, en prenant en considération les nouveaux éléments, à savoir la prescription qui frappe le cas Khellidi. Chérif M.