“Le Conseil des participations de l'Etat conformément aux directives du président de la République a pris la décision de réfléchir autour d'une politique de privatisation et de coopération future et de trouver des mesures et mécanismes à même de faciliter l'achèvement des projets d'investissement émiratis en cours de finalisation”. C'est ce qu'a indiqué, hier, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Rachid Boukerzaza, lors d'un point de presse organisé au Centre international de presse (CIP) à l'issue du Conseil de gouvernement. Tout comme il est question, dira le ministre, pour l'Etat de mettre en place une réglementation pour et des mesures dans l'objectif de “régler et mettre des mécanismes pour le transfert des fonds des investisseurs étrangers”. “Il y a un impératif à réglementer le transfert de fonds vers l'étranger”, expliquera le ministre à ce propos avant d'expliquer que cela se fera de manière à préserver les intérêts de l'Etat algérien. “Il y a des investisseurs qui transfèrent des milliards de dollars et nous voulons que ce transfert obéisse à des normes et règles internationales”, expliquera à ce sujet le membre du gouvernement Ouyahia. Le ministre évoquera dans le même temps, l'Etat qui se dote du pouvoir de récupérer des entreprises de chez les investisseurs qui veulent leur changer de mains. “L'Etat se dote de ce pouvoir de récupération de l'entreprise dans le cas où l'investisseur déciderait de transférer son investissement”. Quoi qu'il en soit, le ministre expliquera que “la coopération et l'investissement, ce sont des chantiers qui seront revus par le gouvernement”. Les raisons qui rendent ces révisions et ces remises en cause impératives sont liées aux conditions d'élaboration du dispositif législatif en la matière durant les années du terrorisme. “Il ne faut pas oublier que l'Algérie était soumise à un embargo qui ne disait pas son nom en raison des problèmes sécuritaires. Aujourd'hui qu'il y a la sécurité, la stabilité et la création d'un environnement pour la relance économique, l'Etat voit la nécessité de combler toutes les lacunes dans son dispositif législatif en rapport avec cette période”. Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, évoquera par ailleurs un bilan et une évaluation du processus des privatisations depuis son entame. Lequel bilan qui sera rendu public prochainement sera élaboré à l'occasion de rencontres du CPE, du CPI ainsi que des Conseils de gouvernement mixtes. “Il y aura une évaluation et un bilan définitif sur les privatisations et les erreurs qui ont été faites en la matière”, dira Boukerzaza avant de préciser que parfois “il y a eu confusion entre privatisation et investissement”. Le président remet-il en cause la politique des privatisations ? “Il y a des critiques et des révisions. Le président de la République n'a pas ciblé une personne en particulier ni un investissement en particulier, il a eu seulement le courage de dire les insuffisances intervenues dans la mise en application de la politique de l'investissement”, dira le ministre. NADIA MELLAL